Le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen a présenté une étude indépendante (par Albert Schmidt et CPC-Berlin) qui met en avant des solutions pour faire face aux émissions de CO2 des voitures. L’étude souligne que l’Union européenne ne pourra atteindre son objectif global de baisse de CO2 qu’avec des valeurs limites d’émissions strictes et contraignantes pour les voitures et que "l’approche intégrée" de l’industrie automobile ne fonctionne pas.
L’étude compare des niveaux de diminution des émissions de CO2 qui seraient atteintes grâce à la mise en place des différentes valeurs limites d’émissions qui sont actuellement en débat : en conclusion, seule une limite des émissions à 120g/km en 2012 et ensuite une valeur limite forte en 2020 peuvent garantir les niveaux nécessaires de réductions des émissions des voitures. L’UE devra baisser ses émissions globales d’environ 830 millions de tonnes si elle souhaite atteindre son objectif de base d’une baisse des émissions de 20% d’ici 2020. Vu que les émissions des voitures représentent déjà 12% des émissions totales de CO2 de l’UE, ce secteur devra réduire ses émissions de CO2 de 80 à 100 millions de tonnes. Les valeurs limites proposées par les constructeurs automobiles et la Commission européenne seront loin de pouvoir assurer ces volumes de réductions des émissions.
Lors de la présentation de cette étude, Rebecca Harms (l’eurodéputée du Groupe des Verts/ALE et rapporteure pour la commission Industrie du PE sur les émissions de CO2 des voitures), a expliqué : "Cette étude démontre que seule une valeur limite d’émission de CO2 stricte et contraignante pour les constructeurs automobiles, à commencer par une limite à 120 g/km en 2012, peut apporter les niveaux nécessaires de réductions des émissions des voitures pour permettre à l’UE d’atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques. Un accord politique sur cette valeur limite a été atteint depuis plus de 10 ans. Si nous laissons les constructeurs automobiles mener à nouveau la danse, l’ensemble de la stratégie sur le climat de l’UE sera mise en danger.L’étude montre également comment l’indispensable réduction peut être atteinte grâce à l’utilisation de technologies déjà existantes, ce qui défait le mythe de "l’approche intégrée" que l’industrie automobile s’évertue à propager."
L’eurodéputé du Groupe des Verts/ALE, Claude Tumes, a aussi indiqué : "Certains constructeurs automobiles ont exprimé avec véhémence leur impossibilité d’atteindre certaines limites qu’ils avaient eux-mêmes accepté par le passé. L’étude montre que des réductions ambitieuses sont déjà possibles si l’industrie automobile cesse de freiner. Elle révèle également que "l’approche intégrée" vantée par l’industrie automobile n’est qu’un écran de fumée qui leur permettrait de fuir leur responsabilité dans la réduction des émissions des voitures qu’ils produisent. Cela montre clairement qu’un changement de pratique s’impose, chez les constructeurs allemands en particulier, notamment dans la construction de voitures encore plus gourmandes en carburant. Mais une occasion se présente également pour les constructeurs européens de prendre le pas sur leurs concurrents en devenant les pionniers dans la construction de voitures plus efficaces."
Les Verts estiment que les Députés européens doivent prendre les questions de pollution au sérieux : nous avons besoin de normes de nature à résoudre les problèmes sanitaires causés par la pollution de l’air.
(Source : SINOPLE, le Centre d’études et d’initiatives des Verts français au Parlement Européen Photo : Parlement européen)
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