Si en Europe, et plus particulièrement en France, le diesel est une composante essentielle du marché automobile (environ 70 % des ventes de véhicules neufs dans l'hexagone pour une part de marché de 58 % en 2010), c’est très loin d’être le cas aux Etats-Unis. Mais les normes anti CO2 de plus en plus lourdes et la hausse du prix de l’essence ayant également touché le pays de l’Oncle Sam, les mentalités y changent progressivement.
Selon un rapport du « Diesel Technology Forum » (une association regroupant quelques poids lourds dans le monde de la technologie et des moteurs diesels dont Ford, GM, VW ou Daimler) réalisé à partir des chiffres publiés par Baum & Associates et HybridCars.com, les ventes de véhicules diesels auraient progressé de 27,4 % en 2011, pour une hausse globale du marché de seulement 10,2 %.
Cette montée en régime du diesel reste cependant un phénomène marginal aux USA, puisque le Diesel Technology Forum indique que ce carburant pourrait représenter un peu plus de 6% du marché américain en 2015 et 7,4 % en 2017 contre 3% à l’heure actuelle. Evidemment, l’arrivée en concession de modèles diesels de plus en plus nombreux (comme la Chevrolet Cruze ou la Volkswagen Passat) aura une forte influence sur l’adoption du mazout par les Etats-Unis.
Mais si les Américains se convertissent petit à petit au diesel, l’étude annonce également que les ventes de véhicules hybrides ont connu une baisse de 2,2 % sur la même période. Ce chiffre pousse à s’interroger. Les acheteurs de produits « différents » (par rapport aux moteurs traditionnels à essence) subissent-ils un principe de vases communicants, les faisant passer de l'hybride au diesel ? Ou cette baisse n’est-elle que la répercussion de différents facteurs (manque de nouveautés chez les hybrides, mauvaise publicité suite à l’affaire des Prius début 2010, etc.) ? Difficile de répondre sans avoir plus de contexte. Mais il sera intéressant de se pencher à nouveau sur ces chiffres dans quelques années.
Toujours est-il qu’on peut s’amuser de constater qu’à l’heure ou l’Europe revient progressivement du diesel (on le voit avec les citadines, comme la Nissan Micra, désormais proposées uniquement en essence), le pays qui aime se voir à la pointe de la tendance suit la mouvance inverse.
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