La situation pourrait faire le sujet d'un film. Pas mauvais en plus. La tension au sein de l'écurie McLaren a pris un cran de plus en Chine. En même temps, les masques tombent et le jeu est désormais assez clair.
Alonso a d'abord ouvertement critiqué son écurie insinuant sans détour que Lewis Hamilton était favorisé par Ron Dennis depuis le début. Même si le patron de McLaren affirme le contraire et s'indigne des insinuations de l'Espagnol, Alonso crie haut et fort qu'il veut le même matériel que Hamilton et que les chances soient vraiment égales au Brésil.
La valise prise en qualification alors qu'il estime ne pas avoir fait de faute de pilotage (Hamilton avait quand même un peu moins d'essence) n'a rien fait pour le faire changer d'opinion sur son "patron". Il l'accuse d'ailleurs de mensonges :
"Il vaut mieux se taire que de mentir, c'est certain. C'est d'ailleurs quelque chose qu'il devrait faire plus souvent (se taire), son team s'en porterait beaucoup mieux. Beaucoup des scandales impliquant McLaren cette année ont été créés par ses agissements.
Chacun a sa façon de voir les choses. J'ai beaucoup parlé avec Coulthard, Montoya et Kimi et ils ont tous quitté le team et n'en ont retiré que du bonheur. Il y a bien une raison."
Après avoir expliqué qu'il ne peut y avoir d'équité dans un team car il existe toujours une meilleure option, qui tombe sur l'un ou l'autre des pilotes selon les moments, Alonso s'entête et affirme que c'est Ron Dennis qui parle constamment de ce sujet d'équité, de soi-disant promesses. Pour lui, le problème de "favoritisme" ne s'applique pas vraiment à ce niveau.
Bref, les choses sont claires, Alonso et Dennis ne peuvent plus se voir. La dernière épreuve en date finira de poser la situation. Les paroles du patron de McLaren après l'abandon de Lewis Hamilton sont sans ambiguïtés :
Après avoir dédouané tout le monde dans l'abandon de Lewis Hamilton lors du GP de Chine, le patron de McLaren s'est laissé aller à parler de la course:
" Le problème véritable, ce fut la pluie et les pneus de Lewis en mauvais état. Mais la course de Raikkonen ne nous ennuyait pas. Nous n'étions pas en bagarre avec Kimi , nous étions en fait en bagarre contre Fernando."
Une phrase et des attitudes lors de la cérémonie du podium qui en disent long. Et dire qu'il reste encore un Grand Prix. Ca sent le déballage public dès la fin de saison et les prochains contrats signés.
(via autosport)
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