Ford Ka
Dates clés
- Commercialisation : octobre 1996
En bref
Cette micro-voiture à "tête d'œuf" (son pavillon se rétrécit dans sa hauteur et adopte des formes ovales qui peuvent faire penser à un œuf) a perduré longtemps en production. Trop sans doute pour que son capital sympathie ne s'émousse pas. Elle ne suscite plus aucune passion et s'échange, comme une petite machine à rouler, à des tarifs bon marché. Si sa gamme est simple – quasiment un seul moteur tout au long de sa carrière, pas de carrosserie 5 portes, pas de diesel – le choix se trouve pourtant un peu compliqué du fait de certaines faiblesses qui affectent certaines années de construction. En particulier, les premiers modèles ne sont pas les plus recommandables en termes de fiabilité.
Caradisiac a aimé
- L'originalité de la carrosserie
- Le comportement routier
- L'équipement
- Les rangements à bord
- La qualité de la radio
Caradisiac n'a pas aimé
- L'habitabilité réduite
- Les sièges avant trop courts
- Le coffre
- La carrosserie exposée
- Les piètres résultats au crash-tests
Nos versions préférées
- 1.3 SENSO
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La carrosserie originale : toute en rondeur, dépourvue de tout caractère agressif, elle offre une silhouette moderne et finalement assez consensuelle.
- Le comportement routier : il se montre équilibré.
- La présentation intérieure : sans parler d'un quelconque touche de luxe à bord, elle est plutôt plaisante, aérée, avec une ergonomie simple et bien pensée. La planche de bord en creux devant le passager ne grignote pas trop d'espace.
- L'équipement : hormis sur les versions de base, la dotation est assez complète. En général, elle se situe un petit cran au-dessus de celui des Renault Twingo contemporaines, tout au moins jusqu’aux modèles 2002.
- Les rangements à bord : ils sont plutôt nombreux et bien agencés. La boîte à gants pivotante des premiers modèles est une astuce bien trouvée.
- La radio : elle offre bonne réception des stations radio et rendu sonore fort correct pour un modèle économique de ce type.
Ce qui peut faire hésiter
- L'habitabilité : cette 4 places se montre vraiment exiguë. Les places arrière sont vraiment réduites, d'autant que l'inclinaison du pavillon limite fortement la garde du toit et génère un inconfort définitif pour les personnes de plus d'1,70 m. Pas de modularité bien pensée comme sur la Twingo.
- Les sièges avant : leur assise est bien trop courte pour les personnes de grande taille.
- Le coffre : avec une capacité limitée à seulement 186 dm3, impossible d’embarquer grand chose, même des sacs ou valises de taille… modérée.
- Les flancs de carrosserie : ils ne sont pas protégés contre les éraflures, ni au niveau des portières, ni au niveau des pare-chocs. Un inconvénient majeur pour une citadine. Défaut corrigé sur quelques voitures récentes, qui ont reçu des baguettes additionnelles. Sur les modèles antérieurs, les premiers propriétaires sont pu installer des baguettes noires autocollantes, en général mal appliquées et irrégulières d'aspect.
- La protection des occupants en cas de choc : elle n'est pas très bonne, ce qui est la rançon inévitable d'une petite voiture conçue sur une base aussi ancienne.
- La direction non assistée : en cours de carrière, a été commercialisée une version sans assistance de direction, dont le volant dur à faible vitesse constitue un désagrément. Ce sont les versions Déclic des millésimes 98 à 2000. Elles sont peu répandues, mais attention à ne pas tomber sur l'une d'elles.
- L'équipement des versions de base : les livrées Fun et surtout Déclic sont vraiment dépouillées en équipement. Attention lors de l'achat. Ou achetez-les, mais en connaissance de cause et à bas prix.
- L'insonorisation : présence un peu excessive importante du bruit du moteur, mauvaise filtration des bruits aérodynamiques.
- Le choix en occasion : réduit à l’extrême, car la gamme n'offre quasiment qu'un seul moteur, une seule carrosserie et pas de diesel. Et quasiment pas d’évolution en cours de carrière.
- Le bouton de warning : il est situé juste derrière le volant. Pas du tout accessible, notamment en situation d’urgence.
Budget
Achat / Cote :
Tranche de prix modeste, et cote sans excès. La décote s'est accentuée depuis le début des années 2000.
Consommation :
Consommations un peu élevées au regard des performances, surtout avec le premier moteur 1.3. L'appétit s’accroît fortement sur la 1.6 (SportKa).
Assurance :
Prime sans excès.
Prix des pièces :
Prix raisonnables sur toute la ligne
Entretien :
Visites d'entretien tous les 15 000 à 20 000 km (et tous les ans au maximum si le kilométrage limite n'a pas été atteint). Pas de courroie de distribution sur les moteurs, mais une chaîne : pas de remplacement périodique à prévoir.
Fiabilité
Description :
Techniquement très simple, cette petite voiture basée sur un châssis de Ford Fiesta d'ancienne génération a tout de même posé bien des problèmes à sa sortie. Lentement améliorée au fil des ans, elle a fini, vers les 2/3 de sa carrière, par présenter un bilan fiabilité des plus convenables. La qualité de construction générale demeure, elle, d'un niveau satisfaisant.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Moteur 1.3. Sur les modèles fabriqués jusqu’en août 1997, usure progressive des cames de l’arbre à cames à partir de 50 000 km, ce qui cause un jeu excessif dans la commande des soupapes. Se manifeste par un bruit accru, en provenance des culbuteurs. Causé par un défaut de traitement de surface de ces pièces en usine. Exige le remplacement de l’arbre à cames. Coût : de 700 à 1 000 €. Prise en charge aujourd’hui refusée par Ford.
- Direction. Sur les modèles fabriqués jusqu’en juillet 1997, fuite très fréquente sur le circuit d’assistance de direction, au niveau du joint spi situé sur les pignons de crémaillère. Remède : remplacement de la crémaillère de direction dans son ensemble. Prise en charge aujourd’hui refusée par Ford.
- Train avant. Sur les modèles fabriqués jusqu’en novembre 2000, apparition progressive de bruits sur mauvaises routes. Puis le mal devient chronique. Causé par les biellettes de barre stabilisatrice. Une première amélioration usine a été apportée en septembre 1999, l'amélioration définitive n'est apparue sur chaîne qu'en novembre 2000.
Autres pannes ou faiblesses :
- Moteur 1.6. Sur les Sportka 1.6 de 2003, fuite d’huile possible au niveau du joint de carter. Aisé à rectifier.
- Embrayage (butée). Sur les modèles fabriqués jusqu’en octobre 2002, bruit de transmission, surtout perceptible au point mort. Causé par la butée d’embrayage.
- Freins avant (disques). Sur les modèles fabriqués jusqu’en juillet 1998, usure très rapide des disques de freins, parfois à remplacer dès 12 000 km. Causée par l’utilisation de plaquettes trop dures. Encore quelques d'usure trop rapide de disques avant jusqu'en 2002.
- Echappement (silencieux). Sur les modèles fabriqués jusqu’en janvier 2000, faiblesse du silencieux arrière.
- Echappement (catalyseur). Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2000, tenue parfois insuffisante du catalyseur.
Aspect extérieur :
- Boucliers avant/arrière. Sur les modèles fabriqués jusqu'en mai 1997, il sont parfois mal fixés sur les côtés, et présentent de légers creux au-dessus des roues.
- Portières. L'ouverture et la fermeture deviennent un peu bruyantes au bout de 5-6 ans.
Finition intérieure :
- Plastiques. Grande vulnérabilité aux rayures des plastiques sur les poignées intérieures de portières et l’entourage de la clé de contact ; sensibilité également un peu marquée aux éraflures sur le plastique de la planche de bord et les habillages des portes. Amélioration partielle à partir de 2002.
- Sellerie cuir. Sur la version Elance, le cuir de la sellerie est de très médiocre facture et vieillit fort mal : décoloration, craquèlement et aspect globalement défraîchi au bout de 4-5 ans.
- Bruits parasites. Sur mauvaise route, vibrations aux alentours de la colonne de direction.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Commodo de clignotants. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 1997, défaillance fréquente. Remède : commodo à remplacer.
- Climatisation (option). Sur les modèles fabriqués jusqu'en mai 1999, problème de fonctionnement assez fréquent au bout de 40 à 60 000 km : écoulement d’eau à l’intérieur de l’habitacle au niveau du plancher côté passager. Causé par la condensation qui se forme dans le tuyau d’évacuation ou par l’accumulation de saletés en bas du bloc de chauffage.
Rappel de rectification en concession :
- Freins (assistance). Sur les modèles dotés de l'ABS et fabriqués entre avril et septembre 1998, risque de défaillance soudaine du maître-cylindre de frein, ce qui prive subitement de toute assistance de freinage et revient presque, dans les faits, à une impossibilité de freiner. Rappel début 2000 : remplacement du maître-cylindre.
- Freins (flexibles avant). Sur les modèles fabriqués entre le 12 janvier et le 29 juin 2001, Rappel en septembre 2002 : vérification des fixations des flexibles de frein et consolidation si besoin ; remplacement des flexibles s'ils sont endommagés. 4 010 voitures en France, 78 500 au total.
- Climatisation (option). Sur les modèles fabriqués entre avril et juillet 2001, une durit poreuse laisse échapper la totalité du gaz réfrigérant du circuit de climatisation. Rappel début 2002 : durit remplacée, remplissage du circuit réfrigérant. 360 voitures en France.
Après-Vente :
Meilleures versions
En essence : 1.3 SENSO
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