L’heure n’est plus à la demi mesure chez Renault. Après trois courses, le bilan de la R28 est loin des espérances claironnées pendant l’intersaison et si cette conjoncture pouvait être tolérée l’année dernière, elle n’est plus acceptable aujourd’hui, avec un double Champion du Monde du nom de Fernando Alonso dans les rangs. D’ailleurs, ce sont les plus hautes têtes d’Enstone qui montent au créneau pour décrire sans fard la situation.
Pat Symonds déclare ainsi que si la R28 « n’est pas un échec complet de l’aérodynamique, comme l’année dernière, elle a toujours des problèmes dans ce secteur, » et que de fait, il aurait « aimé que cette voiture sois plus rapide. La R28 manque tout simplement d’adhérence. C’est clairement une question d’aérodynamique ».
Sans doute, mais pour Bob Bell la situation est plus grave encore : « Notre déficit aérodynamique est certes patent, mais il y a aussi du travail mécanique à faire. Le design n’est pas tout, il y aussi à s’occuper de l’organisation et de l’exploitation. Que l’on est besoin de travailler est un euphémisme. Il faut un souffle nouveau.”
Ca sent donc le remaniement chez le losange et le couperet commence d’ailleurs déjà à tomber. Ainsi, on apprend que Dirk de Beer vient de succéder à Dino Toso à la tête du département aérodynamique. Enfin, au Grand Prix d’Espagne, une nouvelle grosse évolution aérodynamique entrera en vigueur, de même qu’une toute nouvelle suspension, inspirée du principe du « mass damper » et déjà en vigueur chez la concurrence.
Ceci dit, le paramètre sur lequel ne pourra jamais peser Renault est le temps : « Les difficultés que nous éprouvons actuellement sont dues à un manque de temps de développement. Nous avons dû rattraper les erreurs de l’année dernière. Nous sommes donc tout simplement en retard dans notre développement par rapport aux autres équipes. » termine Pat Symonds un brin fataliste. Car les autres équipes continuent toujours d’avancer.
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