Patrick vous a parlé aujourd'hui des plans qu'il faut bien qualifier de rigueur mis en place par des constructeurs japonais frappés de plein fouet par la crise. Une situation qui est pour eux assez traumatisante car jusque là, l'automobile était le fer de lance de l'économie nippone, si ce n'est même sa meilleure vitrine. Toyota s'est ainsi hissé au fil des années au rang de premier constructeur mondial, un colosse qui n'en est pas moins ébranlé par le séisme financier.
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Pour la première fois depuis quatorze ans, un Toyoda reprend les commandes de la maison, en lieu et place de Katsuaki Watanabe. Et l'arrière petit-fils du père fondateur, âgé de 52 ans et prénommé Akio, n'a pas l'intention de donner dans le sentiment.
L'annonce a été à ce sujet très claire: faire le plus d'économie possible, sorties des nouveaux modèles remises aux calendes grecques, surveiller de près les coûts des recherches et du développement et, bien sûr, mettre un terme à tout ce qui est accessoire à la marque, à commencer par les sports mécaniques.
Après cinq ans de présence sans la moindre victoire dans une Formule 1 pas vraiment économique, l'avenir de la dernière TF109 vient soudainement de s'inscrire en pointillés. D'où le cri du coeur d'un Jarno Trulli à qui on ne l'a fait pas du haut de ses 34 ans: « Il faut gagner des courses ! Il n'y a pas d'autres solutions. On ne peut pas continuer comme ça. » Mais finir ainsi, sans aucun doute.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération