C'est avec des trémolos dans la voix que les quarantenaires bien tassés vous parlent de leur Golf MkI. Certains arpentent même la France pour retrouver des exemplaires de Golf GTi en parfait état. Et pourtant, la Golf I n'était pas encore morte en 2009.
Jusqu'à il y a quelques jours, elle était toujours produite en Afrique du Sud. Elle vient de tirer sa révérence pour de bon après 35 ans de carrière dont 25 passés à l'extrême sud du continent africain.
La VW Golf I est née en 1974 en Europe d'un coup de crayon magique de Giorgetto Giugiaro et d'un entêtement (déjà) de Ferdinand Piëch. Elle va révolutionner le segment des citadines et, avec la GTi, faire voler en éclat les normes de la sportivité automobile. L'auto est vendue à travers le monde et notamment en Afrique du Sud dès la fin des années 70. Lorsqu'arrive la Golf 2 en 1984, VW va créer un précédent qui fonctionne toujours aujourd'hui avec les Renault Clio Campus, Peugeot 206+ ou Fiat Grande Punto : la Golf II étant trop chère pour certains pays, décision est prise de conserver la MkI au catalogue afin de préserver l'accessibilité à la marque pour les populations les moins nanties. Ainsi nait en Afrique du Sud la CitiGolf.
On évitera d'ironiser sur le parallèle immanquable entre la situation économique de l'Afrique du sud du milieu des années 80 et celle de nos contrées européennes aujourd'hui qui ont elles aussi recours à ces prolongations de vieux modèles ....
Mais revenons à nos moutons (ou plutôt Rabbit). Depuis 1984, la CitiGolf sortait des chaînes de l'usine de Uitenhage et pour célébrer sa fin de carrière méritée, VW SA organise The Goodbye Citi Tour à travers le pays et sort une série limitée Collector de 1000 exemplaires baptisée Citi MKI.
L'auto dispose d'un 1600 cc de 100 ch et 140 Nm de couple (rejet CO2 181 gr/km !) qui envoie la cavalerie vers des jantes alliage 15" Gunmetal chaussées en 195/50. Le 0 à 100 km/h est expédié en 9.7s et la v-max atteint 180 km/h. Le must reste sans conteste le pommeau de vitesse 'balle de golf' qui tirera une larme des plus sensibles. Ils n'ont pas osé les sièges en tartan écossais... remercions les.
Un des derniers exemplaires est mis aux enchères et les bénéfices seront reversés à une association caritative.
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