Il reprend en Europe le nom de la première génération du SUV compact de la marque(2004-2009) : Tucson, appellation qu'il n'avait jamais abandonnée en Corée et en Amérique du Nord.

En Europe, ce nouveau Tucson revêt une importance capitale pour Hyundai, dans la mesure où le segment C-SUV représente 22 % des ventes de la marque. Dans certains pays comme la France où l'ix35 se faisait gentiment distancer par le Kia Sportage (moins de 5 500 unités en 2014, contre près de 8 000 pour son cousin), il peut espérer reprendre l'avantage sur ce dernier, et même inquiéter le Ford Kuga.

Sans être très éloigné de celui de son prédécesseur ou de celui du grand frère Santa Fe, son design particulièrement léché (au delà de son imposante calandre hexagonale) et ses proportions plus crossover que 4x4 (largeur à la hausse, hauteur à la baisse), constitueront sans nul doute quelques uns de ses atouts majeurs. Le Renault Kadjar est averti...

Caradisiac a déjà largement levé le voile sur ce nouveau Tucson présenté en avant-première mondiale mi-février, mais nous avons glané lors de cette première mondiale publique à Genève quelques infos supplémentaires.

Hyundai Tucson : capital –  Vidéo en direct du salon de Genève 2015

A l'intérieur, si la planche de bord ne déborde pas d'une folle originalité, l'ergonomie semble bien pensée, les matériaux sont de bonne qualité et l'assemblage ne souffre guère la critique. L'écran central de 8 pouces affiche un système de navigation trois fois plus rapide que la version précédente, comprenant un abonnement gratuit de sept ans aux services TomTom Live (y compris TomTom Trafic). Trois ambiances sont proposées : noir avec tissu ou cuir, à dominante beige (la partie basse du tableau de bord claire correspondant à la couleur des sièges, habillés de tissu ou de cuir), et enfin l'harmonie exclusive Red Wine uniquement cuir de nos photos (un peu cramés sous les spots de 1000 W, d'où un rendu qui hésite entre corail et saumon).


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On remarquera un progrès au niveau de l’habitabilité par rapport à l'iX35 grâce à six centimètres supplémentaires en longueur et trois en largeur (respectivement 4,47 et 1,85 mètres) : les passagers disposent de plus de place à l’arrière. Les adultes s'en délecteront, d'autant qu'ils peuvent compter sur des dossiers inclinables, une assise chauffante (option), et surtout, une bonne longueur d'assise -avec un vrai soutien des cuisses-, curieusement supérieure à celle des sièges avant, pourtant rallongée sur ce nouveau modèle. Le volume de coffre grappille également quelques centimètres : il atteint désormais 513 litres contre 465 auparavant. La partie inférieure du faux plancher amovible est un des rares points critiquables quant à la qualité de finition . Le logement d'une centaine de litres sous cette planchette étonne par son fond peu pratique car absolument pas plat. C'est mieux pour le hayon mains-libres que l'on retrouve déjà dans la catégorie, sur le Ford Kuga par exemple.

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La plateforme totalement nouvelle laisse espérer des qualités dynamiques au-dessus de celles de son prédécesseur et de son cousin Kia Sportage. Hyundai promet un châssis, dont le développement a principalement été effectué en Allemagne, qui répondra aux attentes des clients européens. On en jugera lors d'un premier essai fin août. En tout cas, le Tucson fait quasiment le plein à propos des technologies de sécurité active, avec notamment un système de freinage d’urgence automatique à trois modes d’intervention (piéton, ville et interurbain), l’assistance active au maintien de voie ou le détecteur d’angle mort. Et en vient à un petit gadget : le choix de 2 modes de conduite Normal et Sport correspondant à des réglages spécifiques pour la direction assistée, l'accélérateur, le, moteur et le passage de vitesses (pour la bva).


La transmission à 4 roues motrices sera réservée au 1.6 T-GDi essence 175 chevaux et au 2.0 diesel (136 et 184 ch). Ce moteur à essence et le Diesel 136 chevaux laissent aussi le choix de la version traction, ce qui ne sera pas le cas du Diesel le plus puissant uniquement disponible en 4WD. Cette transmission semi-intégrale délivre tout le couple aux roues avant en utilisation normale, le répartit automatiquement jusqu'à 40% aux roues arrière en cas de manque d'adhérence. Le conducteur peut bloquer manuellement la répartition à 50/50 afin d’améliorer encore la motricité à très basse vitesse sur sol glissant.


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Parmi les cinq motorisations (toutes aux normes Euro6) proposées, seule la 1.6 T-DGI de 175/176 chevaux est nouvelle. Elle dérive du bloc 1.6 GDI de 135 chevaux, qui tient ici le rôle de moteur à essence de base, uniquement disponible en boîte manuelle (à six rapports). Le 1.6 T-DGI au joli couple (265 Nm) laisse lui le choix entre boîte manuelle et une nouvelle robotisée à double-embrayage à 7 rapports (DCT-7).


En Diesel, rien de « boulversifiant » :1.7 litre de115 chevaux à boîte manuelle six rapports en base qui devrait suffire à tracter près de 1,5 tonne à vide grâce à ses 280 Nm (dès 1.250 tr/mn !) , 2 litres 136 chevaux et 373 Nm ou 184 (186 ?) chevaux et 402 Nm, ces deux balèzes couplés au choix à une transmission manuelle ou automatique, à six rapports.


Les tarifs seront dévoilés à l'été (les consommations normées aussi ?) et sa commercialisation interviendra au second semestre 2015, très certainement à partir de mi-septembre. Produit en Europe (en République tchèque ), le Tucson sera garanti 5 ans, kilométrage illimité, comme les autres modèles de la marque.


L'instant Caradisiac : blanc comme neige ?

Les deux versions blanches exposées sur le stand à Genève (celles de nos images vidéo), l'une hybride Diesel et l'autre hybride essence rechargeable, ne sont pour l'instant pas du tout prévues en Europe. Elles sont juste là pour prouver que Hyundai sait faire. Ce qui fera une belle jambe au client suisse potentiel épris d'air pur, et qui finalement trahit comme un petit complexe de la part du groupe coréen, pourtant quatrième constructeur mondial et un des principaux promoteurs de l'hydrogène avec son ix35 Fuel Cell. Ce dernier, également présent sur le stand (… en blanc), continue à être produit en petite série jusqu'à arriver aux mille exemplaires promis. Hyundai annoncera d'ailleurs ces prochaines semaines une baisse de prix sensible de l'engin en Europe afin d'écouler les stocks. Cette opération intéressera avant tout le Danemark et l'Allemagne qui comptent un réseau de stations de recharge en hydrogène presque satisfaisant, au contraire de la France qui en compte toujours moins que les doigts d'une main.

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