« Après l’avoir insulté, il l’a jeté. Je l’ai entendu miauler de la salle de bains. Il avait un dent cassée. J’ai vu une trace de sang sur le mur. Il n’est plus jamais venu sur le lit. J’ai été obligée de mettre sa caisse et son assiette sous l’armoire où il s’était réfugié. Il avait peur, même de moi. Il a fini par se sauver. Il m’a semblé le reconnaître quelques jours plus tard. Une crêpe de fourrure blanche sur le parking. Il avait dû l’écraser avec sa Bentley.
Il aimait tuer les bêtes. Il achetait des fortunes le droit de chasser l’antilope, l’hippopotame, le lion, dans les réserves d’Afrique où les touristes pas rassurés les prennent en photo par les vitres entrouvertes d’un 4x4 climatisé. Il m’a emmenée plusieurs fois au Tanganyika. On partait dans son jet, on bivouaquait dans la savane. Le guide disait toujours qu’on devait abattre un animal blessé. Après la première balle, j’avais cru qu’il était toujours vivant. Je l’ai achevé pour ne pas qu’il souffre. »
Voici un autre extrait de cet ouvrage. Avec lequel nous n’en avons pas encore tout à fait terminé.
D’ailleurs, nous n’en avons jamais terminé avec la liberté d’expression. Il faut sans cesse la défendre.
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