C'est un rendez-vous historique qu'il ne vaut mieux pas rater d'un point de vue économique. Et qu'importe les considérations politiques. La France, il y a cinquante ans, a été l'un des premiers pays à reconnaître une Chine communiste qui est devenu, depuis, le modèle de ra réussite capitaliste.Ce jubilé n'est donc pas anodin et notre verte contrée voudra se rappeler cette année au bon souvenir des dirigeants de Pékin dont elle attend des gestes de reconnaissance sonnants et trébuchants. Le tout sur fond d'arrivée de Dongfeng chez PSA.
Une ambiance électrique et des enjeux colossaux qu'il faudra gérer avec un caractère à l'épreuve des balles. Est-ce pour cela que Citroën a décidé de mettre en exergue la DS19 d'un Général De Gaulle sorti miraculeusement indemne d'un attentat perpétré, à Paris, en 1962, par les déçus de la politique algérienne ? On ne sait, mais le modèle se retrouve à Pékin, place Tiananmen, au centre de la commémoration de l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises, le 27 janvier 1964.
D'un autre côté, c'est l'opportunité pour la marque aux chevrons d'avancer son logo DS qui est, là-bas, un véritable constructeur, aux ambitions solides. Les DS y sont produites et commercialisées par une co-entreprise spécifique de PSA, appelée CAPSA et s'appuyant sur le groupe Changan. Celle-ci est totalement distincte de DPCA, l'entreprise commune avec le consortium Dongfeng, qui fabrique depuis les années 90 une grande variété de modèles Citroën et Peugeot dans le centre du pays, à Wuhan.
Ce site CAPSA dédié de Shenzhen a des capacités de 200.000 unités annuelles. La marque DS veut attaquer les valeurs sûres du marché chinois dans le haut de gamme, tels Audi, numéro un local du "premium", BMW et Mercedes, mais aussi Volvo (Geely), Lexus (Toyota) et Infiniti (Nissan). Des enjeux qui autorisent le constructeur à prendre quelques raccourcis de l'histoire.
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