Le Sportage est tout simplement le véhicule le plus vendu de la gamme Kia en France. Son renouvellement est donc d'importance pour la marque, qui ne doit pas "se louper" avec cette quatrième génération.


Et l'accent, comme d'ailleurs sur la précédente génération, a été mis sur le style. La nouvelle plateforme commune avec le Hyundai Tucson, a permis de le renouveler grandement. Oui, si ce n'est pas une révolution stylistique, on s'en rapproche.

Les proportions sont malgré tout conservées, avec une hauteur et une largeur inchangées. Par contre, la longueur est supérieure de 4 cm, avec désormais 4,48 m. L'empattement a progressé de 3 cm. Au-delà d'une silhouette comparable, et d'une découpe de porte arrière qui fait clin d’œil au Sportage 3, tout le reste évolue grandement. La face avant n'a plus grand-chose à voir. Les optiques étirées sur le capot, la calandre "Tiger noose" (nez de tigre) béante, le capot nervuré, les boucliers agressifs, rendent la proue aguicheuse et sportive. Le profil est plus commun, tandis que la poupe arbore des feux à led étirés horizontalement qui assoient le SUV.

Les avis sont à quelques exceptions près unanimes : le Sportage est une réussite esthétique, surtout dans cette version GT Line, une nouvelle finition introduite dans la gamme, qui reprend des attributs sportifs inspirés de la version GT de la compacte Cee'd.


Un physique, mais aussi de la substance, a priori

Avoir un physique, c'est bien, mais avoir de la substance, c'est mieux. Et sur le papier, le Sportage est amélioré sur quasiment tous les points. Les ingénieurs ont retravaillé l'insonorisation, la qualité de filtration des bruits de roulement, le confort des suspensions. Autant de points pour lesquels un essai sera nécessaire pour vérifier les dires.

Kia sportage : beau gosse - Vidéo en direct du salon de Francfort 2015

Ce qui est certains, c'est que la présentation de l'habitacle et la qualité des matériaux ont fait un bond en avant digne d'un saut de Jonathan Edwards. Exit les plastiques moyens, bienvenue à ceux qui sonnent plein et qui sont très bien assemblés, nous avons pu le constater. La présentation des commandes est plus horizontale, l'ambiance est à la qualité, c'en est surprenant, et le Sportage n'a plus à rougir face à un Tiguan, même si comme d'habitude, les parties les moins visibles sont traitées avec plus d'économie.

L'habitabilité est bonne aux places avant et arrière. La nouvelle plateforme et l'accroissement de la taille ont permis d'optimiser l'espace disponible (+ 7 mm de longueur aux jambes à l'arrière, + 19 mm à l'avant, + 16 m de garde au toit à l'arrière). C'est suffisant pour tout le monde. Les bagages ont aussi plus d'aisance, avec un volume qui passe de 465 litres à 503.


Équipement au niveau et moteurs modernes et musclés

Le chapitre équipement permet de constater que le Sportage se met à la page par rapport à la concurrence. Freinage d'urgence autonome, alerte de franchissement de ligne, aide active au maintien dans la voie de circulation, feux de route automatiques, reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse par caméra, alerte de véhicule dans l'angle mort, détection de trafic arrière en sortie de place de parking, sont autant de technologies disponibles dorénavant. Et le système multimédia devient connecté, avec des services fournis par Tom Tom (météo, trafic en direct, points d'intérêts à proximité, alertes de zones de danger).

Le Sportage inaugure aussi un système de chargeur de téléphone portable ou de tablette par induction. Les appareils compatibles sont détectés et rechargés sans fil, juste par contact, au bas de la console centrale (une alerte est prévue pour ne pas les oublier dans la voiture).


Côté motorisations, le Sportage bénéficiera en essence du 1.6 GDI de 132 ch repris de la précédente génération, ainsi que d'un nouveau 1,6 t-GDI de 177 ch et 265 Nm à 1 500 tours/min, qui pourra être couplé pour les amateurs à une nouvelle boîte mécanique pilotée à double embrayage 7 rapports, la 7 DCT.

En diesel, on retrouve le connu 1.7 CRDI 115 ch et un nouveau bloc 2.0 CRDI. Enfin, pas vraiment nouveau mais optimisé, en version 136 ch ou 184 ch (373 Nm et 400 Nm respectivement).


Les prix ne nous ont pas été communiqués. Nous nous attendons à une inflation de plusieurs centaines d'euros sur les prix de l'ancien. Justifiée par un équipement en hausse. Le rapport prix/équipement, même si moins favorable peut-être que pour l'ancien, devrait rester avantageux par rapport à la concurrence.

Commercialisation à la fin du mois de janvier 2016.


L'instant Caradisiac : provocateur d’Éclipse

Lors de cette présentation en avant-première, le Sportage n'était pas le seul à être présenté. En effet, Kia a aussi dévoilé sa nouvelle berline Optima. Mais cette dernière a été purement et simplement éclipsée par le Sportage. Un essaim autour du SUV, quelques pauvres hères autour de la berline. Pour un peu, ça faisait peine à voir. Et ce n'est absolument pas bon signe pour sa carrière, tandis que c'est excellent pour celle du Sportage.

Kia sportage : beau gosse - Vidéo en direct du salon de Francfort 2015
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