L'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) vous explique que la multiplication du nombre de déplacements et l'allongement des distances parcourues ont fait de la voiture individuelle le mode de transport le plus utilisé depuis les années 1970. Plus de 60% des déplacements urbains s'effectuent en voiture individuelle. Cependant, les problèmes de circulation et de stationnement, la nécessité de se déplacer de plus en plus rapidement font que les deux-roues deviennent de plus en plus nombreux.
L'ADEME précise que les ventes de voitures ont tendance à baisser depuis quelques années (- 2,9 % en 2005, - 3,3 % en 2006) mais celles des deux-roues explosent, en particulier les 125 cm3 avec 31 % de ventes supplémentaires entre 2005 et 2006. Ces modes de déplacement ne sont pas sans conséquence sur la consommation d'énergie fossile, la pollution locale et les émissions de gaz à effet de serre. Pour réduire la consommation nationale de pétrole et la dépendance énergétique de la France et pour lutter contre le changement climatique et réduire la pollution locale, les pouvoirs publics ont mis en place diverses mesures pour favoriser le développement des véhicules plus économes en énergie et moins émetteurs de polluants.
Une réglementation renforcée, des acteurs mobilisés
En ce qui concerne la pollution locale, les normes européennes d'émissions de polluants "Euro" ont été mises en place à partir de 1992 pour les voitures et en 1999 pour les deux-roues motorisées. Elles fixent les limites maximales de rejets polluants pour les véhicules neufs. L'ADEME indique qu'elles ont eu un impact sensible sur les émissions des véhicules commercialisés dans l'Union européenne et ont ainsi contribué à une forte réduction des pollutions locales. Leur objectif est de limiter la pollution atmosphérique due au transport.
En revanche, concernant la lutte contre le changement climatique, il n'y a pas encore de réglementation européenne concernant les véhicules. Les constructeurs européens ont seulement signé en 1998 avec la Commission européenne un accord volontaire de réduction des émissions de CO2 de leurs véhicules vendus en Europe au niveau moyen de 140 gCO2/km en 2008. Mais la situation évolue, la Commission européenne doit proposer au plus tard d'ici à mi-2008, un cadre législatif afin de réaliser l'objectif de l'Union européenne de 120 g de CO2/km en 2012.
Toutefois, même sans mesure contraignante, grâce au développement de nouvelles technologies (aérodynamique, matériaux plus légers...) et de nouveaux carburants (carburants plus performants, biocarburants...), des gains importants dans les consommations par véhicules ont été obtenus depuis plusieurs années sur l'ensemble des transports routiers.
L'information des consommateurs et un accompagnement financier incitatif
L'ADEME conclut que des mesures ont été développées parallèlement pour informer les consommateurs et encourager l'achat de véhicules moins polluants : étiquette énergie/CO2, crédit d'impôt pour les véhicules des particuliers, taxation sur la carte grise... En matière d'information, le bilan fait après un an d'utilisation de l'étiquette CO2 montre qu'il y a encore des efforts à faire.
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