Traiter de l'actualité iranienne sans ouvrir le dossier du nucléaire relève du défi. Pourtant, ce n'est pas la première fois que le pays alimente les news automobiles à l'image de la commercialisation de la Logan ou bien de la production du premier moteur national. Cette fois-ci, le sujet est davantage économique puisque l'Iran souhaite pousser ses pions en Algérie.

Selon, M. Brahim Bendjabber, le président de la Chambre Algérienne du Commerce et de l'Industrie (CACI) « l'industrie automobile iranienne est en plein essor et ce pays pourrait créer des usines de montage en partenariat avec des sociétés algériennes pour le marché local. »

C'est ce qu'il a fait savoir, jeudi dernier, à l'occasion du Salon iranien de l'industrie et de l'artisanat, avant d'ajouter que la délocalisation « permettra à l'Iran de bénéficier des abaissements tarifaires et de pénétrer le marché algérien, un marché potentiel qui importe plus de 200 000 véhicules par an, et à l'Algérie de créer des emplois. »

Visiblement, tous y seraient gagnants. Néanmoins, Saipa, le deuxième constructeur automobile iranien, souhaite étudier plus profondément le marché algérien avant de passer à l'offensive. Concrètement, l'objectif premier est de lancer ses véhicules en Algérie pour éventuellement délocaliser par la suite... si le contexte lui est favorable.

Nul doute que Saipa et Iran Khodro, le numéro un iranien de l'automobile, ont une carte à jouer : celle de l'expérience. En effet, les deux marques collaborent activement avec Renault, Peugeot et Citroën ainsi qu'avec des constructeurs situés à l'extérieur de nos frontières comme Mercedes, Kia et Nissan.

Iran Khodro, qui ne cache pas son désir d'expansion mondiale, ne peut qu'applaudir ce projet de coopération renforcée... mais aussi et surtout espérer une évolution positive du marché algérien.