La cérémonie du podium d'arrivée du dernier Grand Prix de Turquie, tourne, comme on pouvait s'y attendre, à l'affaire. Les organisateurs de l'épreuve ont été ainsi convoqués pour le 19 septembre prochain devant le Conseil Mondial par la Fia.
Ils devront s'expliquer sur le déroulement de ce podium qui a vu la mise en lumière d'une personnalité politique controversée dans un contexte exacerbé en vigueur quant à la question chypriote. La fédération automobile chypriote a d'ailleurs saisi d'une plainte la Fia à ce sujet. De fait, la fédération turque sera aussi invitée à s'expliquer sur l'événement.
Organisateurs et membres de la fédération automobile de Turquie devront répondre de différentes infractions reprochées, dont celle d'avoir enfreint le tout premier article des statuts de FIA, qui déclare que les membres de FIA s'abstiendront à la discrimination raciale, politique ou religieuse de manifestation au cours de leurs activités.
En outre il y a l'article 151c du code sportif international de FIA qui déclare que ceux impliqués dans le sport se doivent d'éviter n'importe quelle conduite frauduleuse ou acte préjudiciel aux intérêts du sport automobile en général.
Le non respect aux procédures de podium est établi dans l'annexe 3 du règlement sportif qui déclare que la récompense au vainqueur sera présentée par le chef d'Etat ou le premier ministre du pays d'accueil ou le président de FIA. Si une telle personne n'est pas disponible, une personne comparable dans le pays d'accueil, ou un honorable de statut international devrait être invitée. Si ni l'un ni l'autre de ces derniers n'est disponible, le président de la fédération nationale sera invité à présenter le trophée du gagnant.
En cas de sanction, la FIA a une marge de manœuvre conséquente quant aux peines, y compris celle prévue par l'article 27.3 des statuts qui prévoit l'exclusion d'une fédération si elle était considérée avoir violé sérieusement les règlements. L'expulsion devrait alors être prononcée par l'Assemblée générale, sur la recommandation du Conseil mondial.
Dans ce cas, c'est non seulement le Grand Prix que la Turquie ne pourrait plus organiser. Mais ni la manche Wtcc à venir pour le 24 septembre et encore moins la manche du Wrc prévue du 12 au 15 octobre prochain.
Quant à Bernie Ecclestone, il s‘est déjà réservé le droit de poursuivre en justice la fédération, dans le cas où un verdict sévère de la Fia porterait commercialement préjudice à la Fom.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération