Si, le 23 juillet prochain, tout ce qui se dit actuellement se confirme, nous aurons alors assisté à une des plus étonnantes passes d'arme industrielles et financières de ses dernières années.
Avec la promesse d'un avenir réglementaire pas vraiment favorable aux fabricants de sportscars, Porsche qui surfait depuis plusieurs années su le succès s 'est mis à réfléchir. Forte de son statut de constructeur le plus rentable de la planète, les dirigeants se sont mis en tête de gober plus gros qu'eux, à savoir VW alors en difficulté. La bataille aura duré plusieurs années et à la fin, c'est encore le boeuf qui va gagner face à la grenouille qui se voyait énorme. Pour ne pas éclater, le batracien va devoir négocier et s'offrir à l'ennemi en cherchant à limiter la casse.
Ainsi, en Allemagne, des bruits concordants annoncent chaque jour la prise de contrôle de Porsche par VW et le renvoi du patron de la firme de Stuttgart, Wendelin Wiedekin. Jusqu'ici, Porsche continue de démentir les rumeurs de renvoi de son dirigeant mais pourtant des chiffres de plus en plus précis circulent. Tout se passe en fait au dessus de la tête des dirigeants, au sein des familles propriétaires, toutes descendantes de Ferdinand Porsche, l'initiateur de la lignée.
Les cousins rivaux, Piëch et Porsche dont les familles détiennent à elle seules 100% des droits de vote chez Porsche, se seraient enfin mises d'accord sur l'issue du combat. Volkswagen va prendre dans un premier temps 49.9% de Porsche puis ensuite le solde pour une somme de 8 milliards d'euros qui permettrait au constructeur de se désendetter en partie. Ainsi Porsche intégrerait le groupe VW comme 10e marque ce qu'ils refusaient de faire jusqu'ici.
Mais chaque mois passant dans cette conjoncture économique défavorable, la dette s'alourdit pour atteindre aujourd'hui plus de 10 milliards d'euros. La décision est donc urgente et tous les actionnaires poussent pour une issue rapide..
Les négociations du moment tenteraient selon Der Spiegel, de trouver un compromis à la sortie de Wendelin Wiedekin que les analystes fixent au delà des 100 millions d'euros !! Les médias donnent même le nom de son successeur : Michael Macht, responsable de la production. Toutefois, Wiedekin est toujours virulent et déclare refuser que l'entreprise se fasse "berner" dans un accord à son désavantage et il se retrouve soutenu par les ouvriers de Porsche qui, ironie de l'histoire, se retrouvent comme comme leurs homologues de VW il y a quelques mois en arrière, rejetant l'idée d'être absorbés par VW en déclarant sobrement :
"On ne construit pas des Porsche avec des pièces de Polo"
Ce à quoi on pourrait leur répondre : de Polo, non, mais avec des pièces de Touareg, si.
Réponse jeudi.
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