L'annonce a été faite officiellement par François Fillon aujourd'hui ; la taxe carbone, déjà repoussée en début d'année, ne sera pas mise en place en France.
Principale raison invoquée par le gouvernement, le risque de plomber la compétitivité des entreprises françaises et une préférence allant vers un dispositif étendu à toute l'Europe.
Interrogée par l'AFP, Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, s'est dite « désespérée de ce recul » lié selon elle à « l'écolo-scepticisme ». Pour elle, la France se devait de faire figure de leader, à l'image de la Suède, même si elle concède qu'il aurait fallu « améliorer le texte, notamment concernant les particuliers pour qu'on puisse aider beaucoup plus les personnes à s'adapter ».
Pour Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS, l'abandon de la taxe est « une bonne nouvelle pour les ménage » mais un dissolution progressive des engagements du Grenelle. « Après la défaite de la droite aux élections régionales », ajoute-t-elle, « il s'agit pour le gouvernement de revenir sur quelques mesures particulièrement impopulaires, pour pouvoir encore mieux protéger le bouclier fiscal et les nombreuses exonérations accordées aux catégories les plus favorisées ».
Le Medef s'est dit pour sa part « soulagé », satisfait d'avoir été entendu et d'avoir su convaincre.
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