La France est le pays d'Europe où les différentes pièces des carrosserie sont les plus chères, et ce à cause notamment du fait que seuls les constructeurs ont le droit de les produire et de les vendre. Michel Vilatte, président de la fédération française des syndicats de la distribution automobile (FEDA), estime que cette loi devrait être revue : «Nous proposons que la liberté soit donnée au fabricant d'origine, et pas seulement au constructeur, de vendre les pièces qui équipent le véhicule, qui on le sait sont fabriquées à 75% en dehors du constructeur».

Une libéralisation du marché de la pièce détachée permettrait de diminuer le coût des pièces pour le client, mais selon le CNPA (conseil national professionnel de l'automobile) : «l'impact positif d'une libéralisation totale du marché des pièces de carrosserie sur le consommateur final et son pouvoir d'achat reste à démontrer". Ainsi, "même en cas de baisse hypothétique de 10% du prix des pièces protégées, cela ne représenterait pour le consommateur qu'une économie marginale de 5 euros par an, à supposer que la baisse soit répercutée au consommateur».

Les constructeurs français pensent également que l'ouverture du marché pourrait être un danger pour l'emploi lié à ce secteur en France, notamment à cause de l'arrivée de pièces de carrosserie de l'étranger, où la main d'œuvre est moins chère.

Le rapport de la FEDA sur la hausse du prix de l'entretien automobile, en partie due au prix des pièces, devrait être terminé au mois de mars, et les différents carrossiers indépendants et réseaux d'entretiens tels que Midas ou Feu vert attendent son verdict avec impatience.