En effet, une directive européenne impose d'utiliser, en lieu et place du r134a, le fluide r1234yf, plus efficace en terme de lutte contre l'effet de serre. Obligation en vigueur depuis le 1er janvier pour tout véhicule nouvellement homologué.
Pourtant, le groupe Daimler a décidé de ne pas se soumettre à cette directive. Simple caprice ? Non. Car selon des tests menés par la firme, ce nouveau fluide est extrêmement inflammable et serait très risqué pour les services de secours en cas d'incendie.
Pas une bonne raison pour les autorités françaises (et elles seulement d'ailleurs), qui bloquent les immatriculations des derniers modèles de la marque, les Classe A, B, CLA et SL, depuis le 12 juin de cette année. Les concessions ou les propriétaires qui demandent une immatriculation se voient opposer un refus, le nouveau SIV (Système d'immatriculation des véhicules) rejetant les demandes.
Mercedes regrette évidemment la situation et est en pourparlers avec l'administration pour trouver une solution, en s'appuyant sur le fait que leurs modèles sont régulièrement homologués par le KBA (Kraftfahrt-Bundesamt), l'équivalent du service des mines en France, sous la forme d'une homologation par types étendue, valable théoriquement dans toute l'Europe.
En attendant, la marque à l'étoile garantit une solution à tous les clients, qui ne sont pour rien dans ce bras de fer, et qui se retrouvent lésés. Les prêts de véhicule de courtoisie, la prolongation des contrats de location leur sont offerts gratuitement.
Et le constructeur de préciser dans son communiqué qu'il travaille sur un autre gaz réfrigérant pour ses climatisations, le CO2, considérée comme prometteur.
Bon à savoir, le groupe Volkswagen s'est également opposé à l'utilisation du fluide R1234yf. Faut-il s'attendre à voir refuser l'immatriculation des nouveaux modèles de ses différentes marques dans un futur proche ?
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