Suite au succès du système de vélos en libre service Vélib', lancé le 15 juillet 2007 à Paris et délégué à la société d'affichage publicitaire et de mobilier urbain JCDecaux, une vingtaine de maires d'Ile-de-France ont écrit à la mairie de Paris afin d'exprimer leur intérêt d'accueillir des stations de bicyclettes. Le maire adjoint chargé des relations avec les collectivités territoriales d'Ile-de-France, Pierre Mansat (PCF), a annoncé en octobre 2007 que la municipalité de Paris avait proposé aux communes riveraines de la capitale de financer une extension vers la proche banlieue du système de bicyclettes en libre service Vélib'. Paris proposait ainsi à 30 communes de proche banlieue d'installer 300 stations, soit 4 500 vélos sur leur territoire, dont elle prendrait en charge le coût d'installation estimé à 7 millions d'euros par an (voir article).
Le 19 décembre 2007, le Conseil de Paris a indiqué qu'il autorisait cette extension à la banlieue du dispositif de vélos en libre-service, planifiée pour l'été 2008 : cette installation de 300 bornes supplémentaires dans 30 communes de banlieue serait effectuée par la Somupi (filiale de JC Decaux). Mais ClearChannel a critiqué cette décision et a saisi le tribunal administratif de Paris : d'après lui, cela représentait un second marché entraînant un nouvel appel d'offres. La nouvelle vient de tomber : le tribunal administratif de Paris a annulé aujourd'hui la décision du Conseil de Paris et a ainsi donné raison à ClearChannel. D'après le tribunal, cette extension "ne peut être regardée comme accessoire au marché initial dès lors qu’elle aurait pour effet de fournir dans chacune de ces communes un réel service de bicyclettes en libre service."
Résultats : un nouvel appel d’offres doit être lancé et la Ville de Paris se pourvoit en cassation contre cette annulation devant le Conseil d’Etat. La Ville de Paris a indiqué qu’elle "s’était entourée de toutes les précautions visant à ce que cette extension favorise les déplacements en vélo entre Paris et les communes qui l’entourent, sans constituer un maillage de ces communes. 300 stations supplémentaires, par rapport aux 1 450 déjà prévues à Paris, ne sont pas de nature à bouleverser l’économie du contrat initial ou à en changer l’objet. Le projet de déploiement de Vélib' dans les communes directement riveraines de Paris reste souhaitable et possible à la fin de l'année 2008 dans l'hypothèse où le Conseil d'Etat annule l'ordonnance." Affaire à suivre : les habitants de ces 30 communes vont devoir encore patienter...
(Source : AFP Photo : portedepantin.fr)
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