Un monospace est un véhicule, qui, comme son nom l'indique, ne comporte qu'un seul volume, c’est-à-dire qu'il est dépourvu de cassure stylistique entre les parties avant, centrale et arrière. Le premier à inaugurer ce type de carrosserie en France fut le Renault Espace, en 1984, peu après que le Chrysler Voyager a fait de même aux États-Unis. Le mot monospace semble provenir du nom même d'Espace puisqu'il s'agissait de décrire un véhicule "monovolume" qui ressemblait à "l'Espace".
Le marché du monospace a connu une grande croissance dans les années quatre-vingt-dix, pour se stabiliser et même décliner fortement aujourd'hui, jusqu'à presque disparaître au profit des SUV et crossovers. Au début seul sur le marché, et pendant longtemps, l'Espace a été rejoint par une foultitude de concurrents, si bien que pendant un temps toutes les marques généralistes possèdent à leur catalogue un modèle monospace. C'est de moins en moins le cas, car certaines abandonnent leur modèle pour de plus lucratifs SUV. Mais en occasion, les familles nombreuses ont toujours l'embarras du choix, avec des véhicules qui cependant prennent de l'âge.
En termes de prix, les monospaces sont positionnés haut, mais surtout en neuf. Car en occasion, la désaffection du public au profit des SUV fait drastiquement baisser les tarifs. D'excellentes affaires sont donc à faire aujourd'hui.
Moins chers encore, les monospaces compacts et les minispaces, versions monovolume des berlines compactes ou des citadines des constructeurs. Le Renault Scénic a là encore été pionnier, rejoint par le Citroën Xsara Picasso puis par une multitude d'autres concurrents. Ils ont aujourd'hui grandi et proposent 5 ou 7 places, et peuvent convenir même à des familles nombreuses. Ils ont cannibalisé les grands monospaces.
Aujourd'hui, les grands monospaces et même les monospaces compacts sont des catégories exsangue : le dernier Renault Espace n'est plus un monospace mais un SUV, le Peugeot 5008 est devenu un SUV également, les grands monospaces PSA ont disparu depuis longtemps, Fiat n'en fait plus. Seuls Ford est toujours là depuis que VW a arrêté le Sharan, mais pour combien de temps ? Du coup, l'offre en seconde main va se raréfier dans les prochaines années. D'ailleurs, pour cette mise à jour 2023 de la sélection, pas de nouvel entrant, cela se comprend, mais on a intégré des générations plus récentes de certains modèles.
Si vous êtes intéressé par l'achat d'un monospace, ou d'un monospace compact, Caradisiac vous conseille :
Ce n'est pas un véhicule que nous vous aurions conseillé il y a 14 ans, lors de la création de cette rubrique des "sélections occasion" mais il faut constater qu'il a énormément progressé, en termes de qualité et de fiabilité, durant sa carrière, et est aujourd'hui "achetable". Ce précurseur des grands monospaces était en effet fragile (surtout les diesels) jusqu'en 2004/2005. Ensuite, de nouveaux diesels (CRD), plus fiables, sont apparus et la qualité de fabrication s'est améliorée.
Le Voyager dispose même aujourd'hui d'une des modularités les plus poussées avec tous ses sièges rabattables dans le plancher, parfois même électriquement (Stow n'Go) ! Et le reste de l'équipement peut être qualifié de fourni. Pendant l'alliance GM/Fiat, c'est Lancia qui commercialisait en France le Voyager sous son blason, ce qui ne lui enlève aucune qualité.
Mais la marque est désormais disparue (mais dans les starting blocks pour revenir !) et il ne reste plus qu'une solution pour acheter un Voyager : l'occasion. Sur ce marché, il reste cher et confidentiel. Mais avec un peu de patience, on peut trouver un bel exemplaire 2.8 CRD entre 14 000 et 16 000 € sous la marque Lancia, et à partir de 4 000 € sous la marque Chrysler, avec des modèles forcément plus anciens (2004 à 2007). Il faut vraiment, si votre budget le permet, privilégier les plus récents.
Si la première génération de C4 Picasso n'a pas sa place ici, à cause notamment de soucis divers de fiabilité et de vieillissement, la seconde génération (commercialisée en 2013) a fait son entrée en 2017 dans cette sélection avec brio.
En effet, Citroën a amélioré la plupart des points faibles de son monospace compact. Déjà, la fiabilité est bien meilleure que pour l'ancêtre, même si pas parfaite. Finis les suspensions qui s'affaissent, les turbos faiblards, les soucis électroniques ou de boîte manuelle pilotée BMP6. L'actuel Picasso réserve une certaine tranquillité, ses diesels modernes BlueHDI se montrent costauds et l'électronique ne joue plus de tours pendards. Attention toutefois aux modèles essence Puretech, qui peuvent avoir des soucis de distribution et de pompe à vide. Un rappel a eu lieu, il faut bien vérifier qu'il a été effectué sur les modèles concernés.
De plus, sur la route, il se débrouille bien mieux que la première génération. Le compromis entre confort et dynamisme est réussi, fini le comportement pataud, le Citroën redevient agréable à conduire, sans pour autant négliger les séants. Les volumes restent avantageux, avec en particulier 537 litres de volume de coffre avec seulement 4,42 m de long pour la version courte, et même 645 à 704 litres pour la version "Grand C4 Picasso" (4,60 m).
Enfin, la qualité de finition, qui a fait un bond, se rapproche de ce que l'on peut trouver chez les marques premium, sans toutefois les égaler. Jolis matériaux, compteurs numériques (sauf entrée de gamme), aides à la conduite sont en tout cas de la partie. Un bon choix en seconde main.
S'il est ici, c'est parce que c'est un champion du monde des prix ! Impossible de trouver moins cher, tout simplement. En neuf, ses tarifs sont ceux de modèles concurrents, mais d'occasion ! Et d'occasion, ils sont encore plus intéressants. D'autant que le Lodgy ne connaît pas le succès des Duster ou Sandero, ce qui fait que les cotes baissent bien plus vite.
Et ses prestations, loin d'être au rabais, sont en réalité suffisantes pour qui n'est pas trop exigeant avec sa voiture. Seule la qualité de finition et des matériaux est vraiment en dessous des autres, avec l'insonorisation, faiblarde. À côté de cela, le Lodgy en offre donc beaucoup. Beaucoup d'espace, beaucoup de coffre, beaucoup de simplicité, et même pas mal d'équipements (pour le prix) avec la possibilité d'avoir un système multimédias " Media Nav " tactile avec Bluetooth, des radars de recul, un limiteur de vitesse et une banquette de troisième rangée qui porte sa capacité à 7 personnes.
Cependant, tous les modèles ne sont pas bons à acheter. Si les diesels et essence atmosphériques sont sans gros soucis, il faut surveiller le 1.2 TCe dans toutes ses déclinaisons de puissance. Il peut en effet consommer de l'huile, et cela peut aller jusqu'à la casse moteur. Des mises à niveau et rappels ont eu lieu cependant, rendant l'achat plus raisonnable.
Les prix en occasion ont nous l'avons dit bien baissé depuis les premiers temps de commercialisation. Une plus jolie version "Stepway", déguisée en baroudeuse, a fait son apparition en 2015. Elle est un peu plus chère cependant, mais plus séduisante, et elle se revendra mieux.
Fiat 500L/500L Living
Le point fort des 500L et 500L Living (qui en est la version rallongée) n'est pas le style. En effet, difficile de lui trouver le charme de la 500 qui lui sert de base et de référence stylistiquement. Plus haut, plus large, plus long, cette voiture est déséquilibrée. Alors même si les références à la 500 sont là (phares ronds, barrette de calandre chromée), ce sera plus l'accroissement de l'habitabilité qui séduira les acheteurs potentiels.
En effet, avec 4,15 m pour la 500L, soit 60 cm de plus que la 500, et encore 20 cm de plus pour la 500L Living, on passe respectivement dans la catégorie des minispaces et des monospaces compacts. Plus besoin de se contorsionner donc pour accéder à des places arrière spacieuses, dont la modularité est appréciable, avec une banquette fractionnée et coulissante. Le volume pour les bagages devient aussi intéressant, avec 455 litres pour la 500L et 560 pour la 500L Living 7 places (636 litres en 5 places). Car oui, l'avantage de la version Living est de pouvoir accueillir 2 personnes supplémentaires en 3e rangée.
La présentation est, comme sur la 500 et le 500X, plutôt joviale, mais la qualité des matériaux est très moyenne. Moyenne aussi est la tenue de route, très souple, typée confort, tandis que les moteurs sont modernes et pas trop gourmands en moyenne.
Le gros avantage de ces modèles en seconde main, c'est surtout des tarifs très intéressants par rapport à la concurrence, rendus possibles par le manque de succès. Alors pourquoi ne pas y penser, si le look vous importe peu. D'autant que la fiabilité ne pose à ce jour aucun gros souci. Un dernier bon point.
Depuis la 3e génération, terminés les soucis de fiabilité expérimentés sur le Scénic de deuxième génération. Ils ont pourri la vie des propriétaires pendant de longues années. Mais Renault a redressé la barre dès 2005. Déjà les versions restylées du Scénic 2 étaient fréquentables, mais la troisième génération de ce monospace compact, même si pas parfaite, réserve tout de même une grande quiétude à ses propriétaires. Et la dernière génération, la quatrième, fait aussi bien, voire mieux.
De plus il est toujours aussi adapté aux familles, que ce soit en version 5 places ou Grand Scénic 7 places. Les rangements sont nombreux, les astuces présentes (tablettes, pare-soleil, trappes) et le côté familial bien développé. La finition est de fort bon niveau même si la présentation fait moins moderne que dans un Citroën C4 Picasso par exemple, pour le Scénic 3. Le 4 est lui fort bien présenté.
Le seul défaut du 3 est de rester adepte des sièges individuels qu'il faut enlever de la voiture pour dégager du volume. Il est alors consistant, mais des sièges rabattables dans le plancher sont indéniablement plus pratiques. C'est ce que propose la 4e génération.
Sa très grande diffusion et donc sa forte présence sur le marché de la seconde main rendent les prix abordables. On vous conseille, pour le Scénic 3, une très homogène version diesel 1.6 dCi 130 en finition Bose par exemple, ou une essence 1.2 TCe 130 ch, dont il faudra surveiller toutefois la consommation d'huile, un souci bien identifié, qui peut mener à des casses moteur (des mises à niveau ont eu lieu cependant). Pour une fois, on vous conseille le diesel !
Et le Scenic 4 sera un excellent compagnon, si l'on choisit le moteur essence 1.3 TCe, en 115 ch, ou mieux, 140 ch ou 160 ch. Il est à ce jour très fiable.
Un des plus jolis de sa catégorie. C'est une sorte de Ford Galaxy mais "sportivisé". Un profil plus bas, un pavillon fuyant le rendent plus dynamique à regarder, mais pas seulement. C'est aussi un des grands monospaces les plus dynamiques sur la route, avec le 5008 (qui est un compact).
En effet, difficile à son volant de se croire dans une si grosse machine. L'habitabilité, inférieure à celle d'un Galaxy ou d'un Espace 4, reste cependant correcte, et 2 places d'appoint sont repliées dans le coffre au besoin. Le S-Max dispose de moteurs TDCI efficaces, mais attention au 1.8 TDCI 125 qui est le moins fiable de tous. Les essence EcoBoost sont à recommander pour les petits rouleurs et la boîte à double embrayage Powershift est agréable et efficace. Les prix restent assez élevés car il garde une bonne cote d'amour, mais l'arrivée du nouveau S-Max courant 2015 les a quelque peu érodés.
D'ailleurs, ce dernier opus est tout aussi recommandable que le premier, et tout de même plus récent. La fiabilité ne pose pas de souci, aussi bien en essence qu'en diesel. Et il est depuis 2022 disponible en version hybride simple qui est particulièrement intéressante en consommation, par rapport à sa puissance de 190 ch. Un excellent choix, mais qui reste encore cher.
Il est assez transparent chez nous. Peu vendu, peu visible du coup. Il a aussi une esthétique très passe-partout, quelle que soit la génération. Les 2 premières manquent d'intérêt, clairement. Trop fades, trop moyennes sur le plan des prestations dynamiques. Mais la dernière génération, de 2013 et restylée en 2017 (en photo), n'est pas dénuée d'intérêt. Elle revient dans la course au niveau des prestations routières. Si ce n'est pas la meilleure dans un domaine particulier, elle est bonne partout, et fait preuve d'homogénéité.
Équipement fourni, habitabilité satisfaisante, possibilité d'avoir 7 places, finition très correcte, le Carens 3 coche les bonnes cases. D'autant que garantis 7 ans, les exemplaires restylés que l'on achète aujourd'hui en occasion sont encore couverts pendant 1 an. Alors certes, il manque d'image et de sex-appeal, mais il ne faut pas le négliger à l'heure de la sélection. D'autant que les prix en seconde main sont abordables (à partir de 7 000 € seulement !).
Nous parlons bien ici de la première génération de 5008, pas la seconde qui a opté pour un changement de catégorie, sautant du monospace au crossover/SUV. Le précédent transport de troupes sochalien reste une référence sur le marché, même s'il commence aujourd'hui à prendre de la bouteille.
Il faut dire qu'avec un comportement dynamique digne d'une berline, une habitabilité record (7 places possibles, un volume de coffre supérieur à la moyenne avec 679 litres !), des motorisations performantes et sobres, une qualité de présentation et de finition sans reproche, il a souvent raflé les premières places des comparatifs à l'époque de sa sortie.
C'est mérité, d'autant que niveau fiabilité, il ne fait pas trop trop parler de lui globalement (il faut juste éviter les premiers 1.6 HDI 110 et e-HDI 112). Il a été restylé fin 2013 et sa carrière en seconde main semble bonne, même s'il est chahuté par le plus récent Citroën C4 Picasso. La deuxième génération, ne pourra donc pas faire partie de cette sélection. Mais peut-être la retrouvera-t-on rapidement dans la sélection des meilleurs grands SUV.
Une alternative très sérieuse. Sept places en série, un coffre correct en configuration 5 places (484 litres), et une fiabilité à toute épreuve sont ses atouts. Attention, on ne parle pas de la Corolla Verso, plus ancienne, et moins fiable, surtout en diesel, mais bien du Verso, la deuxième génération qui a abandonné l'appellation Corolla.
C'est un monospace compact sans grande originalité mais qui fait tout à peu près bien et qui ne vous embêtera pas pour autre chose que les révisions, avec une fiabilité au-dessus de tout soupçon. Sa présentation rigoureuse ne fait pas dans la joie et la gaieté mais c'est fait pour durer, même si les matériaux sont tous durs.
En fait, il est moyen partout, en tenue de route, en confort, en équipement, mais cela le rend assez homogène et donc à conseiller. Il adopte après restylage (2013) des diesels BMW, après qu'ils ont été fiabilisés, c'est donc une bonne nouvelle. Mais on vous le conseillera aujourd'hui en essence, pour bénéficier de vignettes Crit'Air plus avantageuses.
Ce qui va suivre vaut aussi pour son clone le Seat Alhambra (et même le Ford Galaxy de première génération avant qu'il prenne son indépendance). Deux véhicules efficaces, qui reprennent les recettes de leurs concurrents, à savoir beaucoup de place à bord, un vrai sens de la famille avec du volume pour les bagages, des rangements, des tablettes, du confort. Attention toutefois à la fiabilité de certains TDI 110 et 115, entre 98 et 2002, puis TDI 140 jusqu'en 2010. Et les prix restent élevés. Les dernières versions le prouvent, mais sont pour le coup recommandables, en termes de fiabilité d'abord, puis en termes de prestations, très haut de gamme.
Le Sharan est celui qui tient le mieux la cote. Pour faire de bonnes affaires, il vaut mieux se tourner vers un Alhambra (qui est resté un jumeau du Sharan jusqu'à aujourd'hui alors que le Galaxy est désormais très différent). Les prix sont plus doux, mais la revente sera aussi moins aisée. Pas grave pour ceux qui gardent longtemps leurs véhicules.
Impossible de ne pas le citer. Mais pourtant ce n'est pas celui que nous vous conseillerons le plus farouchement. Les deux premières générations sont aujourd'hui hors-jeu, sauf pour les amateurs de "youngtimers". Les 3e et 4e générations (avant restylage) ont connu, elles, des soucis récurrents de fiabilité.
Cependant, pour un budget désormais assez raisonnable, vous pouvez envisager un Espace 4 plus récent, mis en circulation après 2008, qui sera fiabilisé, et aux diesels solides (2.0 dCi 150 et 175). Côté prestations, c'est un sans-faute ou presque. Habitabilité généreuse, sensation d'espace bien réelle, tenue de route digne des meilleures familiales, le grand monospace Renault est une véritable machine à rouler. Et le confort est top. On regrettera des sièges très lourds qu'il faut stocker dans le garage si on veut gagner du volume dans le coffre.
La dernière génération (la 5e), transformée en une sorte de crossover, bien moins dans l'esprit monospace, et donc bien moins pratique, souffle le chaud et le froid. Bien équipée, moderne, très efficace en tenue de route avec pour beaucoup de modèles la présence de 4 roues directrices, il pêche par un espace à bord en régression drastique, et des soucis de fiabilité importants qui ont pourri la vie de très nombreux propriétaires en début de carrière. C'est pourquoi nous ne le conseillons toujours pas aujourd'hui, à moins d'opter pour un exemplaire de fin de commercialisation, "à peu près" fiabilisé.
D'autres bons choix, pour les plus petits budgets : Peugeot 806, Citroën Evasion, Fiat Ulysse, Lancia Zeta, Toyota Previa, ancien Kia Carens, Mazda 5 première génération, Honda FR-V.
Pour résumer, quels sont les 12 meilleurs monospaces d'occasion ?
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