Les tops et les flops d’Abu Dhabi

A l’issue du Grand Prix d’Abu Dhabi, remporté par Sebastian Vettel, retrouvez les tops et les flops du week-end. Quels pilotes et équipes ont brillé dimanche ? Quels sont ceux qui n’ont pas été à la hauteur ?

Les tops

Sebastian Vettel

Le pilote allemand a réalisé un Grand Prix d’Abu Dhabi parfait, en partant de la pole et en réalisant la course en tête – excepté durant les tours compris entre son arrêt au stand et celui de Jenson Button. Sebastian Vettel, s’il n’a pas pu influer sur ce qu’il se passait derrière lui, a su aller chercher sa troisième victoire en six semaines, s’adjugeant son premier titre de Champion du Monde. Le pilote Red Bull reçoit la récompense d’une saison qu’il aura dominé en vitesse mais durant laquelle il a rencontré de nombreux problèmes (fiabilité, erreurs). Malgré cette importante perte de points, le natif d’Heppenheim s'est reconcentré dans la dernière ligne droite pour décrocher la couronne mondiale devant Fernando Alonso et Mark Webber.

Red Bull

L’écurie autrichienne a misé sur les valeurs sportives jusqu’au bout. Entre Sebastian Vettel et Mark Webber, le team de Milton Keynes n’a jamais voulu choisir. Si l’Allemand est le pilote qu’elle voulait voir triompher, l’équipe dirigeante a tout fait pour que son poulain y parvienne seul, sans que Mark Webber ne soit ralenti comme Felipe Massa chez Ferrari. Red Bull a "craqué" à Silverstone, en donnant à Vettel l’aileron plus évolué de Webber. Après la salve de critiques à son encontre, l’équipe de la marque de boisson énergisante a alors adopté la parité entre ses deux pilotes, au risque de laisser échapper les deux titres mondiaux. Au final, Red Bull est récompensé en s’adjugeant les deux couronnes.

Vitaly Petrov

Remis en cause depuis plusieurs semaines (et même récemment par Nick Heidfeld), Vitaly Petrov a réalisé une très belle course. Il a profité de l’entrée précoce de la safety car pour changer de pneus, ce qui lui a permis de remonter aux avant-postes. Il a ensuite su résister à Fernando Alonso, pourtant candidat dans la course au titre. Le Russe a tenu son rang sans influencer les débats, ni dans un sens ni dans l'autre. Finalement sixième, il termine sa saison sur une note positive. Robert Kubica, qui a retardé son arrêt au stand à la toute fin de course, est également à féliciter pour sa cinquième place.

McLaren

Pour la dernière course de l’année, McLaren a su réagir et mettre ses deux pilotes sur le podium, alors que le team de Woking était en perte de vitesse depuis plusieurs semaines. Avant la prochaine saison, Lewis Hamilton et Jenson Button peuvent être rassurés par la réactivité de leur équipe. Lewis Hamilton a longtemps suivi le rythme de Sebastian Vettel, avant d’être distancé durant la deuxième moitié de course. Quant à Jenson Button, il a devancé Fernando Alonso au départ et a pointé en tête de la course avant de changer de pneus.

Jaime Alguersuari

Le jeune Espagnol, qui termine sa première saison complète en Formule 1, a réalisé un bon Grand Prix, terminant neuvième derrière Mark Webber et devant Felipe Massa. Avantagé par un changement de pneus précoce, il a montré un rythme intéressant, sachant résister aux cadors du plateau. En qualifications, il avait devancé son coéquipier Sébastien Buemi, pourtant plus expérimenté. Le Catalan a su terminer sa saison sur une note positive.

Lotus – Virgin – HRT

Les trois teams peuvent se féliciter d’avoir su relever un défi d’importance, en parvenant à prendre le départ de la première course de la saison, puis en ayant réussi à maintenir leur engagement jusqu’à Abu Dhabi, là où certains pensaient qu’une ou deux écuries ne termineraient pas l’année. Les honneurs reviennent à Lotus Racing, qui a dominé tout au long de la saison les autres nouvelles écuries du plateau. Pour avoir vu son écurie terminer derrière celle de Tony Fernandes (Lotus, AirAsia), Richard Branson (Virgin Racing, Virgin Atlantic) devra servir en hôtesse de l’air sur un vol AirAsia…

Saison 2010

De l'avis de tous, cette saison 2010 de Formule 1 est l’une des plus belles de ces dernières saisons : trois écuries au top, cinq pilotes impliqués dans la course au titre, et encore quatre lors de la dernière course. Le suspense de cette saison 2010 s’est révélé d’une intensité rare, tout comme l’équilibre des débats entre les trois écuries.

Les flops

Ferrari – Fernando Alonso

Fernando Alonso, monté dix fois sur le podium cette année, n’avait besoin que d’une quatrième place pour être titré. Il la tenait en début de course, après avoir été dépassé par Jenson Button au départ. Puis, quand Mark Webber – 6e derrière Alonso – s’est arrêté très tôt, Ferrari a décidé de calquer la stratégie de course de l’Espagnol sur celle du pilote Red Bull. Raté : Alonso est certes ressorti devant Webber… mais derrière Rosberg et Petrov ! Le natif d’Oviedo, dans cet arrêt au stand mal senti, a perdu un titre de Champion du Monde qui lui était promis. Un meilleur départ lui aurait permis d'échapper à cette stratégie malheureuse...

Mark Webber

S’il a joué son rôle ce week-end, Mark Webber était attendu dans la course au titre. Cinquième sur la grille de départ du Grand Prix d’Abu Dhabi, il a hypothéqué ses chances de couronne mondiale dès samedi. Durant la course, il s’est élancé trop loin de Sebastian Vettel pour pouvoir imaginer le reprendre. Après une très belle première moitié de saison, l’Australien a levé le pied et a vu ses adversaires revenir. Ne s’étant plus imposé depuis la Hongrie, il a logiquement laissé échapper le titre. Son arrêt au stand précoce à Abu Dhabi a tout de même conduit Ferrari a arrêté Fernando Alonso très tôt, ce qui a avantagé Sebastian Vettel dans la conquête du titre mondial.

Felipe Massa

Le Brésilien a conclut ce dimanche une saison décevante par une dixième place. Parfois dans les bons coups, le vice-Champion du Monde 2008 a manqué de régularité cette année, terminant à la sixième place du championnat, une sixième place pas loin d’être menacée par Nico Rosberg et Robert Kubica. Surtout, conformément à ce que ses supporters craignaient, le natif de Sao Paulo s’est fait croquer chez Ferrari par Fernando Alonso, incontestable fer de lance de la Scuderia.

En partenariat avec