On ne compte plus les rebondissements dans l'affaire Chrysler. Il y a eu l'opération coup de poing de l'ancien boxeur et milliardaire américain Kirk Kerkorian... avant que celui-ci n'aille mordre la poussière. Sans oublier le fait que finalement, DaimlerChrysler souhaiterait garder une part minoritaire dans sa filiale américaine. Derniers remous : l'offensive préparée par l'équipementier automobile canadien Magna International, candidat déclaré au rachat.
En effet, Russian Machines, une société dirigée par le milliardaire russe Oleg Deripaska (en photo ci-dessus), va injecter 1,54 milliard de dollars (1,13 milliard d'euros) dans Magna. Cette filiale de la holding Basic Element détiendra alors 20 millions d'actions du groupe canadien.
Un tel investissement pourrait offrir à Magna la somme nécessaire pour racheter la filiale en difficulté du groupe germano-américain. Par ailleurs, la presse évoque la possibilité d'une collaboration entre Magna et Onex, une société d'investissement canadienne, dans le dossier Chrysler. Ainsi, chacune des deux parties devraient détenir une participation de 40% dans le constructeur américain et DaimlerChysler conserverait une part de 20% du capital.
« Bien sûr nous nous intéressons à Chrysler (...) mais il y a d'autres candidats. Nous devons suivre certaines procédures et dans les prochaines semaines nous espérons pouvoir jouer un rôle constructif dans l'avenir de Chrysler », a expliqué Frank Stronach, le patron de Magna.
Ce qui est sûr, c'est que cet investissement aidera Magna à pousser ses pions au sein d'un marché automobile russe prometteur et en bonne santé.
Au final, cette aide étrangère pourrait permettre à Magna de faire d'une pierre deux coups...
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