De nombreuses rumeurs circulent sur les aides électroniques des voitures. Certains disent que ces béquilles sont indispensables sur les derniers bolides les plus puissants pour rester sur la route, d’autres qu’elles ne peuvent pas faire non plus de miracle en évitant un accident au plus poireau des conducteurs. Voilà un mystère à résoudre.
Et c’est une émission britannique qui s’en est chargée, The Gadget Show, présentée par Jon Bentley, que vous avez déjà pu voir dans certaines émissions de Fifth Gear et dont les goûts vestimentaires ne sont pas sans rappeler ceux de Patrick Garcia quand il tond sa pelouse. Pour cela, une R8 V10, louée pour ses performances hors du commun, a été fournie gracieusement par Audi, un conducteur, Danny Wallace, se chargera de faire le cobaye et le tout se fera bien sûr sur piste fermée.
L’expérience débute par quelques tours préalables avec un pilote professionnel au volant. Travers, fumée, crissement de pneus, tous les éléments classiques d’un essai anglais y sont. Puis c’est au tour de Danny, qui lui n’a rien d’un pilote chevronné. On commencera par quelques tours avec les aides électroniques enclenchées et les conseils de l’instructeur. Danny y fait quelques erreurs classiques, comme planter les freins en pleine courbe, ce qui normalement a pour tendance de déstabiliser la voiture, mais la magie des aides compense l’inexpérience du conducteur et lui permet même d’approcher les 250 km/h dans la ligne droite du circuit.
Essayons maintenant sans aide. Sans aucune aide. Pour cela, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton ou d’enlever un bête fusible, il faudra mobiliser une armée d’ingénieurs de chez Audi pour parvenir à déconnecter le contrôle de stabilité, l’antipatinage et jusqu’à l’ABS. En fait, seule la direction assistée est conservée. Quatre roues motrices, un moteur en position centrale arrière et une courbe de couple progressive, une Audi R8 V10 devrait être un modèle d’équilibre même sans aide électronique, n’est-ce pas ?
Danny reprend la piste avec un tableau de bord s’illuminant comme un sapin de Noël et lui intimant l’ordre de rejoindre la concession Audi la plus proche. Conduisant de la même façon que durant les premiers tours, son enthousiasme sera rapidement calmé à la première sortie de virage le pied droit enfoncé jusqu’à la carpette à 160 km/h, une aventure qui se terminera dans l’herbe bordant le circuit et qui ne manquera pas de se reproduire encore et encore dans cette même courbe.
Qu’apprend-t-on dans cette vidéo ? Même si Danny Wallace en fait peut-être un poil trop pour rendre le reportage plus « télévisuellement » intéressant, la conclusion s’impose d’elle-même : les aides électroniques sont maintenant totalement indispensables au dessus d’un certain niveau de puissance pour compenser le manque d’expérience du conducteur, car si l’argent permet de s’offrir une bombe de plus de 500ch, le talent, lui, n’a pas de prix.
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