Nous le savions déjà, l'année 2009 n'a pas été très brillante d'un point de vue financier pour nos constructeurs nationaux, avec 3,125 milliards de perte nette enregistrée pour Renault (contre 571 millions d'euros de bénéfice l'année précédente) et 1,161 milliard de perte pour PSA (contre 325 millions en 2008), même si tous deux peuvent tout de même s'enorgueillir d'un free cash flow positif réduisant leurs dettes. Le coût financier de la crise économique est une chose, mais qu'en est-il du coût humain, qui paraît malheureusement souvent secondaire, dans le secteur automobile français pour 2008 ? Le Figaro en a dressé le bilan.
Ces « plans de départ », comme on les appelle, ont été décidé pour la plupart fin 2008 et mis à exécution en 2009. Chez les constructeurs automobiles, cela représente 6000 emplois chez PSA et 4400 chez Renault, et chez les gros équipementiers, 1600 chez Valeo et 1215 chez Faurecia. Mais c'est en cumulant tous les petits sous-traitants qu'on obtient le plus gros chiffre : 35 000 postes supprimés. En en ajoutant encore 9000 autres dans les garages et les concessions, on obtient un total de 54 000 emplois en moins dans le secteur automobile français pour la seule année 2010.
La raison est assez simple : même si à fin décembre 2009 les immatriculations étaient en hausse de 10,7% sur l'ensemble de l'année grâce notamment à la prime à la casse, cette dernière mesure favorisait principalement les petits véhicules assemblés hors de nos frontières. En comptant que les voitures construites en France, la tendance s'inverse radicalement : 15,3% de baisse, pour un total de 1,5 million de véhicules fabriqués, soit deux fois moins qu'en 1999.
Qu'en sera-t-il de 2010 ? A l'heure où le débat fait toujours rage quant au lieu de production de la prochaine Renault Clio de quatrième génération et où la tendance des ventes reste encore incertaine, selon un rapport commandé par Christian Estrosi, le ministre de l'industrie et révélé par les Echos, ce serait encore aux sous-traitants de payer le prix fort, avec 40 à 50 000 emplois en moins dans leurs seuls secteurs.
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