Le soleil agit sur certains polluants industriels et automobiles, engendrant la pollution à l'ozone (réaction entre les composés organiques volatils, le monoxyde de carbone et les oxydes d'azote) : cette dernière augmente quand le vent est faible et le soleil est intense.
Depuis juin 2008, les préfectures du Var, des Bouches-du-Rhône et des Alpes de Haute-Provence ont annoncé à plusieurs reprises le franchissement du seuil de pollution à l'ozone : le niveau d'information et de recommandation de 180 microgrammes par mètre cube d'air a été atteint. Les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air ont précisé qu'il y avait un risque net d'aggravation avec un dépassement de niveau 1, soit un taux de 240 microgrammes. Résultat : la vitesse a été réduite sur toutes les autoroutes et routes de 6 h à 21 h lors des journées d'alerte. Elle est passée de 130 km/h à 100 km/h, de 110 km/h à 80 km/h et de 90 km/h à 70 km/h. Les industriels ont également dû diminuer leurs émissions polluantes. Et vous avez été invités à laisser votre voiture au garage pour prendre les transports en commun et pratiquer le co-voiturage. Les personnes sensibles ont dû éviter les efforts physiques intenses pendant la journée (voir article).
Et en raison d'un risque de pollution à l'ozone le 28 juillet 2008 dans Paris, le préfet de Police a recommandé aux usagers de réduire leur vitesse dans la capitale (voir article). Le ministère de l'Ecologie vient d'indiquer que la France connaît actuellement une période de forte chaleur, caractérisée par un fort ensoleillement et une grande stabilité atmosphérique : ces paramètres favorisent alors la production d’ozone. D'après lui, ces événements nous rappellent que, si les émissions de ces polluants sont en baisse dans tous les secteurs depuis plusieurs années, l’action en vue d’améliorer la qualité de l’air doit se poursuivre et s’intensifier : ceci est d’autant plus important que les conséquences tant sanitaires qu’environnementales de la pollution sont connues et de mieux en mieux documentées. Les populations sensibles, jeunes enfants, personnes âgées, personnes asthmatiques ou allergiques, insuffisants cardiaques ou respiratoires chroniques sont particulièrement touchées lors de ces épisodes de pollution pendant lesquels, elles sont encouragées notamment à reporter toute activité physique et sportive intense.
Le ministère de l'Ecologie précise que la surveillance de la qualité de l’air est réalisée sur l’ensemble du territoire national par 34 Associations agréées de surveillance (AASQA). Ce dispositif permet aux habitants des 55 agglomérations de plus de 100 000 habitants de disposer d’informations en continu sur la qualité de l’air, sur les sites Internet de ces associations. En dehors de ces zones, la surveillance de l’air est réalisée, soit par des moyens automatiques, soit à l’aide de campagnes de mesures ou d’outils de modélisation. France Télévisions, son partenaire lors des épisodes de forte pollution à l’ozone, est directement impliquée grâce à la diffusion de bulletins de prévision de la pollution à l’ozone dans ses bulletins météo. Le site Internet www.prevair.org permet le suivi des épisodes de pollution de l’air grâce à des cartes de prévisions à deux jours à l’échelle nationale et européenne réalisées par l’INERIS.
Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, affirme : "Ensemble nous pouvons agir lors des pics d’ozone, en adoptant un mode de vie éco-responsable, comme privilégier les transports en commun, limiter les déplacements automobiles à l’indispensable, respecter les limitations de la vitesse mises en place par les préfectures, éviter d’utiliser des solvants organiques volatils ou des matières à base de solvants dans nos travaux extérieurs. Nos actions éco-responsables sont utiles tant aux populations sensibles, qu’à la prévention et à la diminution de ces pollutions, car n’oublions pas, chaque geste compte." A bon entendeur !
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération