Emporté par mon enthousiasme naturel, collé au programme qui m’était proposé, bref happé par la propagande, je vous avais fait part il y a presque un an du rendez-vous maintenant annuel de l’art contemporain avec Dinard.
Seulement, avec le recul, je m’autorise à tempérer mon enthousiasme d’alors et à analyser ce qui est en train de se passer à Dinard autour de l’art contemporain.
Car j’ai récemment visité l’expo qui est actuellement visible, intitulée Big Brother, l’artiste face aux tyrans. J’ai d’abord garé ma Ferrari LHD (« left hand drive ») juste devant le palais très laidement récemment rénové et suis entré à l’intérieur. Je suis rapidement tombé sur une auto fétichisée avec mauvais goût et mauvais esprit et ai poursuivi mon petit bonhomme de chemin. Chemin mené tambour battant (pilote à mes heures je ne me refais pas) pour rapidement conclure : voici une expo très mauvaise, surtout mauvaise par son accrochage. Mais le pire est ailleurs : l’intention est insidieuse et l’art dit contemporain ici sera bientôt récupéré par les artistes « à la petite semaine » pour être exposé et vendu dans les nombreuses galeries qui hantent la ville de leur art de pacotille, de salon.
Conclusion : continuons de rouler à gauche et, à Dinard, préférez les voitures (les sportives : des Morgan aux Aston Martin en passant par les Porsche) à l’art contemporain qui n’y est manifestement pas en odeur de sainteté et y est juste brocardé.
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