Il est Minuit chicanes et des grèves ont été déclenchées pour « moins que ça ».


Le communiqué de presse de PSA annonçant la fermeture puis la « revitalisation » (ce terme mériterait à lui tout seul un Minuit chicanes, peut-être prochainement ?) du site en 2014 est tombé tôt ce matin, tout juste après 8 heures. Cette annonce a déjà été abondamment commentée, notamment suite à la publication du Midi Pile, signé aujourd’hui par Pierre Desjardins, et justement consacré à l’un des événements du jour en France. Le gouvernement, de son côté, a d’ores et déjà annoncé un plan de soutien à la filière de l’automobile, plan qui doit être dévoilé et détaillé à la fin du mois de juillet.


Si 8 000 emplois sont concernés par l’annonce faite par PSA ce matin, si l’ensemble des articles de presse annonce la disparition de 8 000 emplois, les propos du groupe français sont quelque peu différents. Le groupe promet, sur les 3 000 emplois concernés à Aulnay, 1 500 reclassements à l’intérieur du groupe et un « nombre comparable » de reclassements externes dans le bassin d’emploi d’Aulnay. Solde net supposé : 0. A Rennes La Janais, 1 400 emplois sont concernés. Là encore, PSA promet, pour l’intégralité, reclassements en interne ou en externe. Reste les 3 600 autres emplois concernés sur les 8 000 mentionnés partout. Dans ce dernier cas, PSA parle d’un « plan de départ volontaire ».


Sans entrer dans une polémique stérile sur les chiffres, c’est bien sur le fond qu’on peut s’interroger : quand donc une grève sera-t-elle déclenchée chez PSA ? Car depuis des mois, le climat s’est dégradé, la situation sociale des employés aggravée.