Une des missions de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) est de soutenir les politiques gouvernementales de ses 30 pays membres. L'organisation observe leurs efforts effectués afin d'atteindre leurs objectifs nationaux et engagements internationaux en matière d'environnement. Et elle donne des recommandations. L'organisation a étudié la situation en Belgique et a publié un bilan. Elle a fait des remarques préalables : les dépenses totales de lutte contre la pollution ont considérablement augmenté pour atteindre 1,7% du PIB. La Belgique a fait progrès dans le découplage des pressions environnementales et de la croissance économique pour certains polluants classiques comme les émissions de SOx et de NOx. Concernant la sensibilisation aux questions environnementales et des actions, de nombreuses initiatives ont été prises aux niveaux fédéral, régional, communautaire et local : campagnes de communication, transferts financiers aux autorités locales, signature de conventions volontaires aux niveaux régional et municipal, et soutien aux projets novateurs de prévention de la production de déchets et d'éco-consommation. Mais ce pays en particulier va devoir faire des progrès écolos dans les domaines suivants : agriculture, énergie, transports et politiques fiscales.
L'OCDE estime que la Belgique a sérieusement relevé le défi constitué par la montée des préoccupations relatives à la santé et à l'environnement (par exemple, incidence croissante des affections respiratoires, de l'asthme, des allergies, des cancers). Par contre, l'intégration des préoccupations environnementales dans la politique énergétique laisse à désirer. L'OCDE analyse qu'aucune action n'a été entreprise pour introduire une réforme fiscale écologique comme elle le recommandait dans son précédent examen des performances environnementales en 1998. Concernant la qualité de l'air, l'OCDE estime que des efforts supplémentaires sont indispensables pour réduire les émissions de certaines substances et engranger les avantages économiques et sanitaires y afférents dans un contexte d'extrême densité de la population (341 habitants/km2) et du réseau routier (488 km/100 km2). Il est ainsi nécessaire de découpler les transports routiers de marchandises de la croissance économique, dans la mesure où l'augmentation du trafic routier de marchandises est très préoccupante.
L'OCDE a stipulé 47 recommandations dans son rapport : elle conseille entre autres à la Belgique de renforcer ses efforts de protection de l'environnement et d'améliorer leur rapport coût-efficacité en recourant davantage aux instruments économiques et à l'analyse économique notamment pour la gestion de l'air, de l'eau et des déchets. L'OCDE recommande aussi de mieux intégrer les préoccupations environnementales dans les politiques sectorielles particulièrement dans l'énergie, les transports et l'agriculture par le biais des évaluations environnementales stratégiques et des mécanismes de marché. La Belgique a toutes les cartes en main pour sortir la bonne combinaison écolo.
Source : actu-environnement
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