Petite par la taille mais grandie d’un renom mondial, la Corsa s’est imposée comme un véritable phare dans la gamme Opel. Bataillant ferme contre notre production nationale, cette citadine s’évertue à contrer Renault Clio et Peugeot 206 avec un malin plaisir. En ville, sa séduisante petite frimousse semble faire craquer les cœurs comme au premier jour…
Sur le marché de l’occasion depuis bientôt vingt ans, la Corsa caracole dans le peloton de tête du hit parade des ventes de citadines. Son succès commercial ne s’est jamais démenti au fil du temps ; pour preuve, cette Opel enlevait en 1999 le titre de voiture étrangère la plus vendue en France dans sa catégorie.
L’arrivée de la troisième et ultime génération de Corsa, apparue en fin d’année 2000, permet désormais de réaliser d’excellentes affaires sur les précédentes versions, produites à partir de 1993. A ce jour, le nombre de véhicules immatriculés est tel que l’offre en seconde main s’avère particulièrement généreuse. Trois portes, cinq portes, essence ou diesel, faites votre choix, vous ne chercherez probablement pas bien longtemps avant de trouver votre Corsa d’occasion.
Présentation
Des yeux polissons en guise d’optique de phare, des rondeurs de carrosserie douces et câlines, la séduction opère fatalement au passage d’une Corsa. En dépit des incessantes variations de la mode automobile, cette ligne si personnelle demeure aujourd’hui fort agréable au regard. Cette gaieté visuelle s’exprime d’ailleurs tout particulièrement sur les modèles trois portes.
La spontanéité d’aspect extérieur de cette auto tranche ouvertement avec le sérieux de présentation de son habitacle. Traitée avec une rigueur toute germanique, la planche de bord délaisse l’émotionnel pour le fonctionnel. Une signature Opel que l’on retrouve communément sur l’ensemble de la gamme : une finition très correcte, mais un abord pas forcément très rieur.
Urbaine accomplie, la Corsa profite de ses dimensions réduites pour naviguer dans les artères encombrées. Méfiance cependant avec les versions trois portes, un manque chronique de visibilité arrière (montants latéraux très larges) pénalisera fortement les manœuvres de stationnement. La surface vitrée plus importante d’une Corsa cinq portes arrangera bien les choses, tout en augmentant la polyvalence d’usage de cette petite auto. N’allez pas imaginer pour autant pouvoir transporter une section de scouts, l’habitabilité d’une Corsa de cette époque n’est pas au niveau de ce que pourrait offrir une concurrence plus moderne.
Conduite
Inutile de vouloir détourner une Corsa de sa mission profonde : arpenter la ville, encore la ville et toujours la ville ! Très à l’aise sur ce terrain, cette auto ne tardera pas à exprimer son mécontentement à exécuter de trop longs périples routiers. Ses suspensions, privilégiant le confort des passagers à basse allure, peinent en effet à stabiliser l’auto sur un revêtement dégradé. La voiture sautille alors de trous en bosses et perd immédiatement de son pouvoir directionnel. Il faut hélas franchement le reconnaître, l’équilibre routier de la Corsa devient rapidement précaire en de telles circonstances. Les médiocres prestations de la voiture lors d’un freinage d’urgence n’incitent d’ailleurs pas à faire des folies à son volant : mieux vaut porter son attention sur un véhicule équipé du système de freins ABS. Cet indispensable accessoire de sécurité est malheureusement souvent optionnel sur les premiers niveaux de finition.
Opel CorsaSécurité/performances
Qu’il s’agisse du 1.2 8 soupapes originel ou du plus récent trois cylindres 1.0 12V, mieux vaut se détourner des plus modestes motorisations de la gamme. “Braillardes” et trop peu puissantes, ces deux mécaniques manquent singulièrement de punch et ne délivrent qu’un piètre agrément de conduite. Les blocs 1.4i (60 ch), puis 1.2 16V (65 ch) et mieux encore 1.4 16V (90 ch) seront tous trois bien plus à même de répondre aux exigences d’une conduite sereine et dynamique.
En ce qui concerne les moteurs diesel, trois choix s’offrent à vous en occasion :
un 1.5 et 1.7 atmosphériques (50 et 60 ch) ou le 1.5 TD de 67 ch. L’un ou l’autre ne seront peut-être pas prétexte à dévorer confortablement des kilomètres d’autoroute (volume sonore très important), mais il devient néanmoins possible de profiter de leur consommation réduite (environ 6,5 l/100 km). Profitant du souffle de son turbo, le moteur 1.5 TD est malgré tout à conseiller d’office. Ses valeurs de reprises sont autrement plus significatives que celles des deux autres diesel atmo. De plus, pour quelques centaines d'euros supplémentaires, son tarif demeure compétitif.
Fiabilité
Le carnet d’entretien est indispensable à l’achat. Exigez un suivi scrupuleux du véhicule au sein d’une concession de la marque. Les moteurs de génération Ecotec ont parfois souffert de divers disfonctionnements mécaniques ou électroniques : ralenti instable, vanne de re-circulation des gaz d’échappement défaillante, fragilité chronique de la courroie de distribution. Des pannes électriques furent également constatées au niveau des différents témoins du combiné d’instrumentation. Vérifiez le bon fonctionnement de toutes les commandes. Une fois ces vérifications faites, vous roulerez paisiblement.
Conclusion
Une Corsa d’occasion ? Séduisante à l’œil, elle est aussi très alléchante pour le portefeuille. Voici donc un choix judicieux pour qui recherche la seconde petite voiture du ménage. Faute d’une polyvalence routière étendue, cette auto se réserve cependant aux conducteurs à la recherche de citadines. Si tel est votre quotidien d’automobiliste, vous n’aurez que peu de risque d’être déçus par les prestations globales de la Corsa.
Lire aussi :
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération