La Mazda RX-4 a débuté sa carrière en 1972 avec un birotor 1,1 l 12A de 130 ch, ce qui, avec 1 188 kg sur la balance, en faisant à l'époque une voiture avec un sympathique rapport poids/puissance. Malheureusement, nous n'aurons droit en France qu'à la 929, la même voiture mais équipée d'un classique 4 cylindres en ligne 1,8 l de 110 ch.

Plus de 40 ans plus tard, la RX-4 continue de faire le bonheur des collectionneurs mais aussi des préparateurs. Rappelez-vous, Mazda a majoritairement fait des bi-rotors depuis la RX-7 de première génération jusqu'à la RX-8, avec comme deux notables exceptions la Cosmo, coupé cossue jamais vendue en France mais qui avait un tri-rotor, et la 787B et son quadri-rotor qui a pour rappel remporté les 24 heures du Mans en 1991. Mais les bricoleurs de tous poils se sont chargés année après année de brouiller les cartes, installant des tri-rotors de Cosmo dans des RX-7 quand ils ne se font pas eux-même un quadri-rotor, comme Scoot, BMI ou Mad Mike et sa voiture de fonction.

Les Néo-Zélandais de Pulse Performance Race Engineering (PPRE pour les intimes), qui ont conçu cette dernière, font partie des plus grands spécialistes du moteur rotatif de la planète et doivent, pour mériter leur place, faire preuve d'imagination et d'innovation. C'est pour ça que leur dernière création est une RX-4 avec un moteur atmosphérique à six rotors que vous pouvez baptiser simplement « 6B » comme PPRE ou « sexa-rotor » ou « hexa-rotor » selon si vous avez fait latin ou grec au lycée. L'engin a été terminé l'été dernier, la voiture a été présentée officiellement le mois dernier au 4 & Rotor Nationals, il ne manquait plus q'un passage au banc. Alors, combien il développe, ce bouilleur unique au monde à l'inertie inexistante et au bruit extraordinaire, avec de l'essence normale et une cartographie pouvant encore être améliorée ? 813 ch à 9 000 tr/min et 760 Nm.