Les discussions entre direction et syndicats pour un « nouveau contrat social » ont débuté depuis quelque temps déjà mais on arrive désormais au cœur du dossier, à savoir les efforts que devront faire les salariés pour parvenir à sauver l'emploi en France. Hier, PSA a proposé aux syndicats un gel des augmentations générales et un budget très limité pour les hausses individuelles l'an prochain et une modération salariale pour les 2 années suivantes qui sera fonction de l'importance du rebond constaté en 2014. Ce qui signifie en d'autres termes que dans le pire des cas, c'est un gel de 3 ans.
PSA souhaite également annualiser le temps de travail afin d'apporter plus de flexibilité à la production. Plus concrètement, le temps de travail ne serait plus calculé à la semaine mais à l'année afin de pouvoir coller au mieux (donc plus rapidement et sans surcoût) à l'activité commerciale et aux ventes effectives. Avec ce type de système, les périodes de reprise d'activité suivant celles de chômage technique (notamment lorsqu’un nouveau modèle arrive en production) ne donneraient plus lieu au paiement d'heures supplémentaires.
Autre axe de travail, certains avantages acquis sont remis en question avec le souhait de passer dans la convention collective de la métallurgie. Ainsi, les primes d'ancienneté au bout de 15 ans et de rentrée scolaire (187 €) disparaîtraient, la majoration des heures de nuit tomberait à 15 % au lieu de 18 et les heures supplémentaires de +45 à + 25 %.
Plusieurs réunions auront lieu jusqu'en octobre pour discuter des contreparties demandées par les syndicats. La direction a indiqué que ces propositions étaient des mesures nécessaires à la survie des usines françaises et que les Espagnols ainsi que le site de Sevelnord ont déjà accepté ce type de contrat. Un discours déjà entendu chez Renault lors des négociations de leur Pacte de Compétitivité.
Via Reuters, Les Echos
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