Pour une fois, Caradisiac va vous parler de cinéma ! Le 2 juillet dernier est sorti le film de Frédéric Andrei, Par suite d’un arrêt de travail, avec le duo Patrick Timsit et Charles Berling. Outre les thématiques de la grève et du covoiturage très actuelles, notons que le film est largement sponsorisé par Mercedes. Peut-être pour convaincre les automobilistes que grosse berline et covoiturage ne sont pas forcément des notions radicalement opposées ?!!
Synopsis
Que se passerait-il si la France était paralysée par une grève générale ? C’est dans ce contexte particulier que commence le scénario. Patrick Timsit incarne Marc Roux, un cadre en costume-cravate qui se voit refoulé à la gare du Nord alors qu’il doit partir à Rome signer le contrat le plus juteux de sa carrière… Décidé à se rendre en Italie par tous les moyens, il propose à Vincent Disse (Charles Berling), un autre passager dépité de faire du covoiturage à bord de sa Mercedes, afin de partager les frais et surtout lui tenir compagnie pendant le trajet. Seulement tout les oppose : autant Marc est un businessman stressé aux dents longues, autant Vincent est un chanteur d’opéra un brin philosophe. Sans compter qu’ils n’ont pas non plus le même avis sur le droit de grève, ce qui laisse présager des conversations plutôt animées…
Critique : un film intéressant mais un peu décevant
Le film met en avant un excellent duo d’acteurs, à travers des personnalités riches et opposées. Si la confrontation des deux personnages est pleine d’humour, elle reste quand même un peu « cliché » : on évoque une fois de plus l’incompréhension de l’artiste bohême face au cadre stressé et vice-versa.
Le réalisateur nie avoir fait un « film militant » : « Mon film s'inscrit tout de même dans la réalité sociale française. On a eu un mouvement social fort tous les deux mois depuis le début de l'année. Les faits rattrapent donc totalement la fiction abordée dans le film. L'affiche " Gasoil trop cher " présente à l'écran a été fabriquée spécialement pour le tournage. Or, c'est la revendication principale du moment. Il y a deux mois, c'étaient les retraites. Le débat sur les 35 heures lui aussi va redevenir d'actualité. » Cependant, force est de constater que les conséquences d’une grève générale paralyserait profondément le pays dans tous les sens du terme. C’est très agréable de voir un film s’attaquant au sujet sensible de la paralysie des transports, et du droit de grève vu par des couches sociales différentes. Les politiques devraient tirer des leçons sur ce que pourrait subir le pays si une crise de cette ampleur arrivait !
La bande-son du film est vraiment sympa : le titre récurrent Veins interprété par Craig Walker rythme efficacement le film et le périple des deux personnages.
Le Journal du Dimanche a été assez sévère dans sa critique : « En lieu et place de la comédie à connotation sociale espérée, un film très laborieux. » Sans aller jusque-là, j’avoue que je n’ai pas tellement été séduite par le scénario, même si je reconnais que l’idée est originale et que le tandem Timsit/Berling est très intéressant de par leurs caractères opposés et leur complicité à l’écran.
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