De ce côté-ci du Rhin, la chose est acquise depuis belle lurette. Mais sur l'autre rive, la question fait rage. Le sujet ? Un salaire minimum pour tous les salariés allemands sur l'ensemble du territoire. Au lendemain des dernières élections qui a conforté la Chancelière Angela Merkel, la question est posée à l'aune d'une coalition gouvernementale à constituer. Un débat ouvert sur lequel les saints constructeurs autochtones ont décidé de peser en parlant comme un seul homme par voie de presse.
Ce dimanche, les quatre icônes teutonnes de l'automobile allemande ont frappé fort. Dans la presse, Volkswagen, Daimler, Opel et BMW ont signé un message dans lequel ils font part de leur inquiétude au sujet d'un salaire minimum qui serait imposé aux ouvriers allemands. Avec une menace très claire formulée par le patron de l'étoile Dieter Zetsche : « si les conditions se détériorent en Allemagne, il nous faudra réfléchir à déplacer la production ailleurs. »
Un message fort contre la volonté du SPD d'imposer un taux horaire minimum universel de 8,50 euros. A la lecture de ces propos comminatoires, le secrétaire général de la CDU, soit le parti d'une Angela Merkel confortée électoralement et qui sait se montrer magnanime à l'égard de ses industriels, a répondu sans attendre : « les partis de la coalition peuvent travailler ensemble pour éviter de mettre l'emploi allemand en danger. » A suivre...
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