Après le rapport alarmiste d’Ecologie Sans Frontière - concernant la pollution atmosphérique francilienne - et le documentaire de Canal Plus sur les micro-particules présentes dans les métros et RER, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet s’est rendue le mois dernier à Airparif. Objectif : améliorer l’air intérieur de nos logements.
Selon elle, l’étude doit être considérée comme « une incitation à progresser » ; et même si elle n’a pas critiqué le rapport d’ESF, le directeur d’Airparif Philippe Lameloise redoute une perte de légitimité de son association de surveillance de la qualité de l’air. Il se défend : « Que le thermomètre soir critiqué, c’est normal et sain, mais à côté du thermomètre, il y a la question du malade et du médecin. » En gros, l’association a pour mission de mesurer la qualité de l’air, pas de trouver des solutions pour réduire la pollution.
Alors, quelles sont les mesures envisagées par notre Secrétaire d’Etat à l’Ecologie ? Tout d’abord, elle réclame une plus grande transparence concernant les chiffres de la pollution de l’air : « Je demande qu’Airparif, la RATP, la SNCF et Aéroports de Paris se rapprochent afin que les mesures de la qualité de l’air dans le métro, le RER ou les aéroports parisiens, puissent être plus facilement accessibles au public, par l’intermédiaire de l’organisme indépendant Airparif. » Une mesure maligne pour répondre à l’angoisse des usagers peu informés, ainsi que pour asseoir la légitimité d’Airparif, quelque peu ébranlée. Ensuite, l’air intérieur sera le cheval de bataille de Nathalie Kosciusko-Morizet : « Je souhaite demander à l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), et aux associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) de travailler à un indice de la qualité de l’air intérieur. » Comme je vous le spécifiais dans l’article concernant les micro-particules de nos transports en commun souterrains, aucune réglementation n’existe actuellement pour la pollution de l’air intérieur. Espérons que le nouveau gouvernement fasse une priorité de ce problème de santé publique.
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