Les scientifiques le disent maintenant haut et fort : ce que nous observons aujourd'hui est la cause directe de nos activités, et nos transports sont largement responsables de cet état de fait. Les preuves sont plutôt accablantes : aujourd'hui les transports consomment plus d'énergie que les industries, en gros cela représente 35 % de la consommation totale ou 60 % des importations de pétrole ! Et le problème se retrouve plutôt en ville puisque 50 % de l'énergie est consommée en milieu urbain, ce qui rend plutôt pertinente cette journée dans l'année, d'autant plus qu'en vivant en ville, nous sommes directement concernés par les effets sur la santé. En Europe, 9 citoyens sur 10 sont exposés à des émissions de particules dangereuses supérieures à la norme tolérée. Quant au temps perdu dans les embouteillages, il coûtera bientôt 1% du PIB de l'Union européenne !
Malgré l'existence de cette journée sans voiture depuis plusieurs années le constat des résultats de sensibilisation autour de ce thème est plutôt triste puisque l'utilisation des transports privés croît inexorablement. Les raisons en sont multiples : les loisirs et les achats se multiplient, et se situent à des distances souvent de plus en plus éloignées. Quant à l'attrait de la voiture, il demeure indéniable. Ses qualités, à première vue, de souplesse et d'indépendance sont vendues à prix d'or à longueur d'année dans la publicité qui nous envahit quotidiennement. Mais ce que la pub vante moins, c'est la caricature de l'automobiliste stupidement solitaire dans son habitacle, furax d'être coincé dans les bouchons journaliers alors qu'il rêve de parcourir le désert avec son 4x4 surdimensionné. Cette réalité n'a malheureusement rien de mythique quand on sait que le taux moyen d'occupation d'une voiture est de 1,2 personne à bord.
Mea culpa donc : nous sommes tous fautifs, en tout cas la majorité à être concernés quand on concerte les chiffres statistiques avec un regard un peu impartial. Le problème est donc plus complexe qu'il en a l'air puisque malgré l'info, nous ne changeons pas de comportement. Pourtant de bonnes nouvelles nous parviennent par les news : Londres, Rome, Singapour ont mis en place des taxes pour rouler en ville. Les habitants de Stockholm viennent d'approuver une mesure similaire et des villes comme Milan et San Francisco sont sur les rangs des prochaines villes vertes. L'autre bonne nouvelle, c'est le formidable boom des véhicules écologiques et des énergies renouvelables qui accompagnent les offres de nouveaux véhicules. Quant aux transports publics, contrairement aux préjugés, ils s'avèrent majoritairement bien plus avantageux qu'on ne le croit. En effet, il n'est pas si facile d'évaluer le coût réel de votre "titine" préférée... il n'a rien à voir avec son coût d'entretien. Vous n'y croyez pas ? Consultez, juste pour voir, un site qui vous permet de comparer vos coûts de transports entre train et voiture.
Source : article de Barbara Steudler
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