Chez Seat, on marque à la culotte la maison mère Volkswagen, avec seulement un décalage de quelques mois. VW présente la Golf, on présente la Leon, elle dévoile la Golf 3 portes, on présente la Leon SC, et maintenant que la Golf SW est essayée, on présente la Leon ST.
Les choses sont claires, les deux autos reposent sur la même plateforme (MQB), elles auront droit aux mêmes variantes de carrosserie. À tout seigneur, tout honneur, c'est Volkswagen qui ouvre le bal, mais Seat, même avec un temps de retard, a quelques arguments à faire valoir avec cette auto à sac à dos. En premier lieu le style et les prix.
Esthétique
Il est malheureusement courant que la greffe d'une malle plus conséquente défigure une compacte. On pense sans les citer à certaines Peugeot ou anciennes Volkswagen justement. Mais ici, Seat évite la catastrophe, et de belle manière. Pourtant l'empattement reste le même que sur la version 5 portes (2,63 m), et la longueur progresse de 27 cm, pour arriver à 4,54 m, ce qui fait 2 petits cm de moins que sa cousine Golf. Mais qui laisse cependant présager d'un porte-à-faux arrière important, cause principale d'une ligne déséquilibrée.
La Leon ST, pourtant, et grâce à une lunette de hayon particulièrement inclinée, parvient à minimiser ce déséquilibre. Ses épaulements très marqués, d'autant plus que la longueur est en progression, musclent les flancs et la vue de ¾ arrière.
Au global, son style reste très dynamique, bien plus que celui de la Golf SW, à laquelle on la compare immanquablement. La concurrence est pourtant parfois bien agréable à regarder (Renault Mégane Estate, Opel Astra Sports Tourer), mais l'ibère a effectivement quelque chose de latin, qui nous a bien plu. Cela reste malgré tout du domaine des goûts et des couleurs.
Mensurations et volumes
Nous l'avons vu, la ST grandit de 27 cm, culmine à 4,54 m (ce qui était la longueur d'un break familial il n'y a pas si longtemps !), mais repose sur un empattement identique à la berline, comme sa cousine la Golf. Par contre, les 2 cm de moins en longueur qui la séparent de cette dernière font que son volume de coffre est un peu inférieur. Sous tablette, vous disposerez donc de 587 litres (contre 605 pour la Golf). Cela reste néanmoins une excellente valeur dans la catégorie puisque les meilleures concurrentes (Kia Cee'd SW ou Mégane Estate) culminent à moins de 530 litres. Elle enterre d'ailleurs sa grande soeur l'Exeo ST (442 à 1 354 l), qui disparaît d'ailleurs du catalogue...
Si l'on rabat les dossiers de la banquette, par un astucieux système de tirettes situées de chaque côté du coffre, on obtient un plancher pratiquement plat, et un volume de chargement de 1 470 litres au maximum. C'est beaucoup moins que la Golf (1 620 litres), et même que la Mégane (1 595 litres). Une concession faite au style, car non, on ne peut pas concilier hayon incliné et volume de chargement record. En tout état de cause, cela suffira à une famille pour partir en vacances avec armes et bagages.
Habitacle et aspects pratiques
L'habitacle ne dispose d'aucune spécificité. On retrouve l'ambiance de la nouvelle Leon, où la part belle est faite aux matériaux valorisant et à une finition sans reproche. On regrettera par contre toujours une austérité très germanique, manquant de ces gènes latins dont bénéficie le style extérieur. Sérieux, mais pas fun donc.
L'habitabilité est identique à la berline, que ce soit à l'avant ou à l'arrière, l'empattement restant le même. Les valeurs d'espace aux genoux sont donc stagnantes, mais bonnes pour la catégorie, on trouve facilement ses aises à l'arrière. Du moins à deux, car comme sur la berline, un imposant tunnel de transmission vient gêner le passager central.
Seules les fonctionnalités du coffre changent quelque peu, avec donc l'apparition de tirettes pour rabattre les dossiers, d'un cache bagage à enrouleur qui peut trouver sa place dans le double fond du coffre. Un double fond dont il faut tenir compte pour obtenir la valeur maximale de chargement de 587 litres. Le plancher de coffre peut se positionner de deux manières : soit au niveau bas pour plus de volume, soit au niveau haut pour obtenir un plancher plat dossiers rabattus. Fixations Isofix, trappe à skis et prise 12V sont également de la partie
Équipement et motorisations
Globalement, retenez que seule l'esthétique change. Pour le reste, ce break reprend toutes les possibilités d'équipement de la berline, ainsi que sa palette de motorisations. On a donc accès à tout ce qui fait le confort d'une voiture moderne, plus quelques petits gadgets comme le détecteur de fatigue, le Lane Assist, les feux de route intelligents, les phares full LEDs, le régulateur adaptatif, etc.
Les blocs moteurs proposés seront les 1.2 86 ch et 105 ch, 1.4 122 ch et 140 ch et 1.8 180 ch en essence. En diesel, on disposera des 1.6 TDI 90 et 105 ch, et du 2.0 TDI 150, avant l'arrivée ultérieure du 2.0 TDI 184 ch.
La ST sera disponible en boîte DSG sur certaines motorisations, mais également en transmission intégrale, ce qui reste rare sur ce segment. Et il se murmure qu'une version Cupra sera également de la partie...
Les prix et la disponibilité
Les tarifs ne sont pas encore fixés, mais cette nouvelle variante de carrosserie devrait coûter en moyenne 900 € plus cher que la version 5 portes, ce qui donnerait un premier prix inférieur à 16 300 € en finition bas de gamme. Un surcoût contenu, qui laisse le rapport prix/équipement/prestation inchangé. La Leon ST sera compétitive dans sa catégorie, et Seat espère bien qu'elle puisse se tailler une petite part dans ce marché concurrentiel.
Elle sera disponible en concession à partir du mois de janvier 2014.
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