Les cours sont là : le prix hebdomadaire du baril de Brent de la mer du Nord s'est à présent établi à 47,89 dollars contre 49,74 euros la semaine précédente. Pour donner une idée de l’ampleur du phénomène, il faut préciser que c’est le plus bas niveau depuis près de six ans et demi. Alors que l’on a été élevé avec cette idée ancrée que cette ressource finira par manquer un jour et qu’il faut donc la préserver, le marché, lui, continue à s'inquiéter de la surabondance de l'offre.
Résultat, le gazole, carburant le plus vendu dans le pays, valait en moyenne 1,1275 euro le litre, soit 1 centime de moins que la semaine précédente, d'après les relevés hebdomadaires du ministère de l'Ecologie et de l'Energie. Ce carburant a ainsi enregistré sa 11e semaine consécutive de baisse et affiché son prix le plus faible depuis la fin janvier.
Mais cette fois, la déflation touche aussi l’essence sans plomb. Et pas qu’un peu : le litre d'essence sans plomb 95 valait ainsi en moyenne 1,385 euro, en repli de 1,6 centime et à son niveau le plus bas depuis la mi-mars, tandis que l'essence sans plomb 98 était vendue en moyenne 1,4517 euro le litre, en diminution de 1,57 centime et à son prix le plus faible depuis début avril.
Une situation qui pousse les experts de la sécurité routière à intégrer la variable du prix du carburant dans la hausse de la mortalité sur nos axes, tant il serait vrai que l’on aurait moins de scrupule à solliciter son moteur avec un carburant moins onéreux. Ceci ajouté à l’écologie punitive, on voit que tout est bon pour nous gâcher ce qui reste une bonne nouvelle pour nos fins de mois.
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