La qualité de l'air fait partie des préoccupations des Français : la santé est en jeu !
Souvenez-vous : un objectif de diminution de 30 % en 2015 des teneurs en particules fines dans l’air a été adopté dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Afin d'atteindre cet objectif, un deuxième Plan National Santé-Environnement a été dévoilé au conseil des ministres le 24 juin 2009.
Dans le cadre de cet objectif, le ministère de l’Ecologie et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) coordonnent et financent le développement de la surveillance des particules par les AASQA (associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air). Ils mettent en œuvre des actions de soutien à la baisse des rejets de particules dans les secteurs de l’énergie, du transport, du bâtiment et de l’habitat.
La Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie Chantal Jouanno et le président de l’ADEME Philippe Van de Maele présentent le bilan de l’année 2008 et les premières observations 2009 sur la qualité de l’air en France.
Voici les éléments communiqués par le ministère de l’Ecologie et l’ADEME :
" - 2008 : des niveaux de pollution dans la continuité des années précédentes
Les niveaux de pollution constatés en 2008 se situent dans la continuité des observations des années précédentes, pour la plupart des polluants réglementés, avec une tendance à la baisse pour le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et le benzène, et une stagnation, voire une légère augmentation des concentrations de dioxyde d’azote en sites ruraux.
Pour l’ozone, l’été 2008 peu ensoleillé a conduit, à l’instar de 2007 notamment, à des concentrations moins élevées que les années précédentes. Sur le long terme, malgré la baisse des émissions des précurseurs de ce polluant, les niveaux de fond restent supérieurs à ceux constatés au début des années 1990. Par ailleurs, l’année 2008 se caractérise par une légère diminution des concentrations de PM10 (particules inhalables dans l’air) par rapport à 2007, qui avait connu un nombre très élevé de dépassements de valeurs limites.
Un 1er semestre 2009 qui laisse penser que les dépassements de particules pourraient être plus nombreux cette année
Les observations sur le 1er semestre 2009 amènent à penser que l’année pourrait enregistrer des dépassements de particules plus nombreux qu’en 2008. Pour les PM 10, deux épisodes de pollution ont pu être constatés sur une grande partie du mois de janvier (avec de fortes concentrations, jusqu’à 4 fois la valeur limite journalière), et sur plusieurs journées de mars et avril. Au cours de la même période, on note pour le NO2 (dioxyde d’azote), un dépassement du seuil d’information sur quelques journées. Enfin un épisode de pollution à l’ozone a eu lieu entre fin juin et début juillet."
De nouveaux défis à relever en ce qui concerne les particules dans l’air ambiant et la qualité de l’air intérieur
Le niveau d’émissions polluantes entraîne une diminution de l’espérance de vie de 9,3 mois en France. Le plan particules dresse un ensemble de mesures à décliner dans tous les secteurs d’activité humaine, au niveau national et institutionnel, comme au niveau local dans les territoires et les foyers. La combustion du bois et les transports sont les principales sources d’émission de particules.
Pour l’air intérieur, 3 défis majeurs sont à relever : mettre en place une surveillance adaptée dans les lieux de vie clos et sensibles, comme par exemple les écoles et crèches ; trouver l’équilibre entre la maîtrise de l’énergie et la qualité de l’air intérieur ; il faut en effet ventiler suffisamment pour avoir un air sain dans les bâtiments mais pas n’importe comment afin de limiter la consommation d’énergie, déployer l’étiquetage environnemental et sanitaire des produits de construction et de décoration.
L’ADEME est directement concernée par la problématique de l’air intérieur notamment en raison de ses actions en faveur de la maîtrise de l’énergie et de la promotion d’énergies renouvelables. Dans le cadre du programme PRIMEQUAL, l’ADEME et le ministère du Développement Durable s’investissent dans la Recherche et le Développement pour mieux connaître les causes et les effets de la pollution de l’air en lieux clos.
Zoom sur les particules
Le terme de "particules" désigne l’ensemble des particules solides et liquides en suspension dans l’air ambiant. Les particules constituent des polluants relativement complexes, leurs effets sanitaires dépendent de nombreux facteurs : composition chimique, morphologie, durée d’exposition, présence d’autres polluants gazeux en mesure d’agir en synergie, sensibilité personnelle à la pollution... Les particules sont notamment impliquées dans l’apparition ou le développement de troubles respiratoires et cardio-vasculaire.
La taille des particules joue un rôle important et on distingue : les particules d’un diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10) sont dites "inhalables" car elles peuvent franchir la barrière du nez et atteindre les poumons ; les particules fines plus petites que 2.5 micromètres (PM 2.5) ont un pouvoir de pénétration et de rétention dans l’appareil respiratoire élevé.
Les particules PM10 font l’objet d’une surveillance menée par 33 AASQA. Cette surveillance a reposé en 2008 sur 389 sites fixes équipés d’analyseurs automatiques de PM10 répartis sur l’ensemble du territoire. Les données sont consultables sur les sites des AASQA et sur www.buldair.org. Des prévisions de pollution sont aussi disponibles sur www.prevair.org.
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