Marques


En terme de marques, le groupe Renault se porte sans doute mieux qu’il n’y paraît. A l’exception notable de Samsung, en Corée, dont les derniers modèles pâtissent sans doute encore de décisions prises il y a longtemps.


Car pour le reste, c’est nickel. Dacia va bien et Dacia se développe, comme prévu. La marque roumaine élargit et va encore élargir sa gamme dans les mois à venir (avec les Lodgy et Dokker) et dans les années à venir (avec une future citadine et une future berline de taille moyenne).


La marque Lada sans doute ne sera-t-elle jamais exactement dans le périmètre de Renault. Si Renault possède déjà 25 % du capital de Avtovaz (propriétaire de Lada), c’est avec son allié Nissan que Renault va monter très prochainement à plus de 50 % du capital de Avtovaz. Lada sera donc « partagé » entre les deux alliés Renault et Nissan. Bien joué sur un marché des plus prometteurs et stratégique. Bien joué aussi politiquement avec des intérêts dilués sur un terrain de « hautes tensions »…


Mais évidemment, le gros morceau du groupe Renault reste la marque Renault. Et dans ce domaine, l’avenir semble s’éclaircir. Outre l’arrivée de la nouvelle Clio, Renault prépare son retour dans le haut de gamme en s’appuyant notamment sur l’expertise de Mercedes. Trois nouveaux véhicules verront ainsi le jour avant 2015. Cette stratégie sage sera supportée par une offensive image. Et là, c’est la future Alpine qui aura mission d’apporter de l’image, de la sportivité tout en faisant vibrer la corde sensible des nombreux amateurs de la marque Alpine… à travers le monde.


Vous avez dit « ève » ?


La marque Renault pourra également compter sur la stratégie (risquée au moment où elle fut adoptée) engagée dans la voie de l’électricité. Au Salon de Genève, début mars, nous découvrirons la Zoe de série, première voiture électrique « grand public ». Renault disposera avec elle d’une avance peut-être déterminante… sur l’ensemble de ses concurrents.


Alliances et partenariats


En matière de partenariats et d’alliances, le groupe de Renault « la joue fine ». Sans perdre son indépendance, il « réseaute » et engrange les bénéfices dans son compte de résultat ! Si ce n’est pas intelligent, ça… Bien sûr il y a l’alliance avec Nissan. Mais aussi un partenariat toujours plus large avec Daimler (qui détient notamment Mercedes), partenariat gagnant pour les deux partenaires, ce qui changera Daimler de ses échecs passés en la matière. Et même dans le domaine des utilitaires, toujours important pour Renault, la marque française ne lâche rien.


Zones géographiques


Terminons cette analyse diurne par la couverture géographique du groupe Renault. Le dernier gros point noir vient de sauter. C’était la Chine, évidemment. Mais là-bas, encore grâce à Nissan, Renault a finalement « sauvé sa face ». Là-bas, Renault va, compte tenu de son retard, parier aussi sur l’électrique, pour le combler. Ce qui n’est pas idiot et explique sans doute les tensions de l’an passé autour de la « fausse affaire d’espionnage ».


Et le reste du monde ? La Russie ? Nous avons vu comment Renault et Nissan passeront notamment par Lada. L’Amérique du Sud ? Le dossier suit son cours et ne nécessite de traitement ni trop particulier ni trop urgent. Les Etats-Unis ? Nissan et Infiniti y sont déjà alors que ce marché ne représente plus depuis un moment déjà l’avenir.


Le Moyen-Orient ? Sans doute encore sujet à débat d’autant que la situation politique est des plus complexes. Quant à l’Afrique ? C’est sans doute en direction de cette région que le groupe Renault doit maintenant travailler pour s’assurer un avenir. En 2050 – et peut-être même avant – l’Afrique aura énormément changé, l’Afrique sans doute sera « méconnaissable ». Les stratèges de Renault le savent bien qui, déjà, en Afrique du Nord, développent les marques du groupe. Mais c’est tout le continent qui est en mutation. Et Renault devra s’adapter à la transformation d’une Afrique très diverse pour espérer y voir le jour.