Samedi matin. Le réveil est difficile et on n'a qu'une vague idée de l'heure qu'il est... Difficilement, on trouve le chemin de la fenêtre, non sans s'être emmêlé les pieds dans les chaussons et dans divers vêtements jetés çà et là hier, après une soirée probablement trop arrosée.
En ouvrant les volets, le temps s'arrête. Comment a-t-on fait pour passer de cet interminable hiver à une journée... d'été ?
Le soleil brille, il fait presque chaud, les oiseaux gazouillent, la départementale qui passe derrière la maison est sèche et déserte.
Le réveil difficile n'est plus qu'un lointain souvenir, et on fonce au garage dans une tenue exotique, tel un enfant qui se rue sous le sapin le 25 décembre.
La bâche est quasiment arrachée et envoyée négligemment à l'autre bout du garage. Il est là, propre, cela fait pourtant 5 mois qu'il n'a quasiment pas tourné, le cabriolet.
Un rapide contrôle de la pression des pneus, du niveau de l'huile, et c'est parti, les carbus s'ébrouent ! On avait oublié ce que ça faisait d'être collé au sol, de faire corps avec ce cab' et avec la route, on retrouve des repères, le soleil brille, le moteur chante...
La journée s'annonce superbe, on retrouve des sensations oubliées. Dieu que c'est bon. Mais au fait, que conduisons-nous ?
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