En 2012, les radars avaient rapporté un butin de 630 millions d'euros. Entre cette déflation et les espérances déçues, on fait grise mine dans les hautes sphères de l'Etat. Et d'autant plus que le rythme des automobilistes sur la route n'explique pas à lui seul ce manque à gagner. Il y a aussi des soucis structurels que l'on semble avoir le plus grand mal à résorber.
Le coup du changement de prestataire pour la maintenance n'est toujours pas encaissé si bien que l'état de fonctionnement des machines a été évalué à 87,8% en octobre dernier. On est loin des 94,7% du mois de février 2010. Les sociétés Satelec du groupe Fayat et Ineo Infracom du groupe GDF Suez qui ont sous leur coupe 80% du parc des 4 100 radars automatiques font ainsi le désespoir de la comptabilité tenue par la Direction de la sécurité et de la circulation routières. Celle-ci déplore aussi les dégradations du matériel et a une sainte horreur des bonnets rouges, généralement précurseurs aux déprédations.
Au bilan, pour la première fois depuis leur installation en 2003, les radars ont été moins lucratifs en 2013. Le nombre d'infractions relevées par les radars a baissé de 11%. Et le nombre de flashs moyen des radars automatiques est passé de 18,5 en 2012 à 17,1 en 2013, soit une baisse de 7,5%. De quoi se motiver à nouveau pour changer les règles du jeu, du genre abaisser les limitations de vitesse. La fiscalité routière n'attendra pas. Rendez-vous à la rentrée.
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