A l'occasion des débats organisés par l'Assemblée générale de l'ONU sur le réchauffement climatique, les pays riches ont été dans le collimateur. Le ministre pakistanais de l'Environnement, Mukhdoom Faisal Hayat, a indiqué que les pays développés ont une responsabilité particulière à procéder à une réduction importante des gaz à effet de serre. Il a demandé aux Etats qui ne l'ont pas encore fait de ratifier la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le Protocole de Kyoto et de les mettre en oeuvre. Il a ajouté que les pays développés doivent en particulier aider financièrement les pays en développement à s'adapter aux changements climatiques, assurer aux pays en développement l'accès aux technologies requises et réaliser leurs engagements pris lors des sommets et des conférences des Nations unies liés au développement économique et social et à l'environnement.
Mardi, à l'ouverture des débats, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à faire tout son possible pour sceller un nouvel accord sur le climat d'ici à 2009 et le faire entrer en vigueur avant l'expiration du protocole de Kyoto en 2012. Ces débats visent à préparer le terrain pour les discussions sur les changements climatiques qui se dérouleront à l'ouverture de la prochaine session de l'Assemblée générale le 24 septembre puis pour les négociations dans le cadre de la CCNUCC en décembre, sur l'île indonésienne de Bali.
Le vice-ambassadeur chinois Liu Zhenmin a souligné que la communauté internationale doit promouvoir la diffusion et l'utilisation de technologies existantes pour les rendre plus accessibles aux pays en développement : "La société doit changer son mode de production insoutenable et ses modes de consommation non viables. La Chine est déterminé à mettre en oeuvre une nouvelle stratégie d'industrialisation à faible consommation et peu polluante et espère bénéficier d'un ferme soutien de la communauté internationale."
Le représentant du Portugal, Joao Salgueiro, a mis en avant que l'Union européenne était pleinement engagée à prendre part à l'effort international en procédant notamment à une réduction ambitieuse des gaz à effet de serre. Il a évoqué l'engagement de l'UE à réduire de 20% les gaz à effet de serre d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Mais il a mis en avant que l'Union européenne est prête à s'engager à réduire de 30% ces émissions si d'autres pays développés effectuent des réductions comparables et que des pays en développement économiquement plus avancés s'engagent, de manière adéquate, à de telles réductions.
Source : AFP Photo : ens-lyon
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