Du 17 au 20 novembre s’est tenu à Paris le salon Milipol, consacré à la sécurité intérieure des Etats. Organisé sous l’égide du ministère de l’Intérieur, il permet de découvrir les dernières nouveautés en matière de lutte contre la criminalité. Armes, tenues de combat, matériel de surveillance au sens le plus large et, bien sûr, véhicules variés. Caradisiac ne pouvait donc couper à la visite.


Salon Milipol : le « Hummer » de Renault et autres surprises…

Salon Milipol : le « Hummer » de Renault et autres surprises…

 


Drôle d’ambiance au salon Milipol, loin du glamour des hôtesses qui font le charme des salons automobiles classiques. Se mêlent ici des représentants d’Etats en costumes gris et à l’apparence des plus neutres, des costauds au crane rasé, et des hommes que l’on se prend à imaginer au service d’individus aux activités les plus louches façon Lord of war, l’excellent film mettant en scène Nicolas Cage en redoutable trafiquant d’armes international. Ce petit monde se presse entre les stands exposant fusils semi-automatiques, gilets pare-balles, drones et autres robots permettant de neutraliser les explosifs à distance. Bref, du lourd ! Salon biennal consacré à la sécurité, Milipol permet aussi de découvrir des véhicules hors-normes, à commencer par le clou du salon, à savoir le Renault Sherpa à côté duquel un Hummer H1 fait presque figure de demi-portion. Un engin de 7,7 tonnes, long de 5,31 m. (dimensions variables selon la carrosserie) et animé par un 4 cylindres diesel de 215 chevaux délivrant un couple supérieur à 800 newton-mètre. La vitesse de pointe atteint les 120 km/h, et même les 140 une fois débridé. La vaste cabine, qui peut accueillir une dizaine de combattants, se voit dotée d’un autoradio et de la climatisation. La boîte automatique compte six rapports, et l'engin se conduit "du bout des doigts", ainsi que nous l'a annoncé un rep^résentant du constructeur. Au final, de quoi franchir des gués à 110 cm - et même 150 cm moyennant une menue préparation, et s’attaquer à des pentes à 45°. Destiné aux militaires, ce véhicule peut aussi être acheté par le grand public (dans une version « peace & love », c’est-à-dire sans blindage). Attention, permis poids lourd obligatoire et compte en banque bien garni requis. Si les versions militaires s’affichent à partir de 150 000 € pièce, une version civile ne coûterait probablement guère moins cher. Aucune commande n’a toutefois été enregistrée par Renault Trucks Défense qui fabrique l’engin. Mais cela pourrait changer…

Au radar…

Autre véhicule qui a attiré notre attention, une Ford Focus RS aux couleurs de la gendarmerie qui trônait sur le stand du carrossier Vehixel. Démarche gratuite ? Pas tout à fait, si l’on considère que les pouvoirs publics procèderont bientôt à un appel d’offre pour les véhicules d’intervention rapide en remplacement des Subaru Impreza WRX. Affaire à suivre, donc. Côté forces de l’ordre, le stand de la société Mercura permettait de découvrir un radar laser aux performances qui s’annoncent redoutables. Outre les vitesses, la bête est également capable de mesurer les interdistances. Un GPS intégré permet d’enregistrer les coordonnées précises des infractions, lesquelles sont immortalisées à la fois en photo et en vidéo. Il va donc être difficile de contester les PV…. Seule consolation, l’engin n’a pas encore reçu l’homologation des pouvoirs publics. Mais il montre bien à quel niveau de sophistication se placeront bientôt nos chers pandores…