Le réalisateur Rémi Bezançon a présenté deux court-métrages pour le compte de la Sécurité Routière qui, au lieu d'être moraliste pour prévenir l'accident, évoquent la vie après l'irréparable.
Un papa qui élève seul sa fille à cause d'un appel de sa femme au volant. Une jeune femme en fauteuil roulant à la suite d'une soirée trop arrosée avec son compagnon rongé par le remord. Voici les situations que présentent Rémi Bezançon, le réalisateur du « Premier jour du reste de ta vie ». Visibles notamment dans les cinémas MK2 et sur le net, les films s'intitulent « Le sourire du pompier » et « Je vous aime très fort ».
Au lieu de présenter de la tôle froissée, le réalisateur a préféré parler de l'après accident, un choix validé par la présidente de la Ligue contre la violence routière Chantal Perrichon : « Chaque année en France, il y a autant de personnes lourdement handicapées après un accident de voiture que de tués sur les routes. (…) Des centaines d'enfants deviennent orphelins de père ou de mère et l'on ne parle jamais de tous ces drames qui font suite à l'accident : combien de personnes mettent fin à leur jour car elles n'ont pas la force de survivre à la mort d'un de leurs proches et combien se retrouvent au chômage car le traumatisme est trop grand et qu'elles n'ont plus le courage d'aller travailler. »
Présentés cette semaine en présence du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, les films évoquent un sujet peu traité mais davantage parlant pour beaucoup de conducteurs, à savoir comment gérer sa vie après l'accident de la route qui vous a amputé de l'un de vos proches : « Des études commandées par la Sécurité routière montrent que certaines catégories de conducteurs, notamment les jeunes, sont peu sensibles à certains messages comme la peur de mourir sur la route. (...) Ces mêmes études montrent que le plus puissant levier de changement de comportement est en fait l'émotion ressentie devant certaines situations. (...) Les campagnes crash, qui ont un effet choc, sont indispensables car il faut continuellement rappeler que la route tue chaque jour neuf personnes. Mais on ne parle pas assez des 30 000 blessés provoqués chaque année par les accidents de la route, des handicapés à vie et de tous ceux qui ont perdu un être cher. »
Je vous laisse découvrir les deux courts-métrages.
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