C’est du moins le sentiment que donne une Graziella Jost, directrice des projets au Conseil européen de la sécurité routière qui s’ouvre sur l’expertise. D’abord le terrain : 25 845 personnes ont été tuées l’an dernier sur les routes européennes et plus de 203 500 gravement blessées. C’est certes une baisse de seulement 0,6% par rapport à 2013. Mais L’Irlande, l’Allemagne et le Royaume-Uni, pourtant réputé l’un des meilleurs élèves européens, ont subi des hausses. Une inflation par ailleurs estimée similaire à celle connue en France.
On se relâche donc aussi chez nos voisins une fois que l’on est derrière un volant. Pour autant, la directrice fustige l’hexagone en précisant que, contrairement à certains pays Européens, notre verte contrée n’a pas de plan d’action à long terme et se contente de réagir à chaud lorsque les chiffres sont mauvais.
La lutte contre la vitesse et l’usage du téléphone portable au volant devait être accentué par le biais d’un renfort des contrôles routiers. Or, ceux-ci ne seraient plus la priorité. L’automatisation des relevés d’infraction fait apparemment son œuvre.
Enfin, les préoccupations de Mme Jost risquent d’aller crescendo puisque, selon ses chiffres, les budgets consacrés dans les pays Européens à la lutte contre les infractions à la législation du transport routier ont baissé de 75%.
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