Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, a confirmé ce matin, la série de mesures répressives  proposée en mai dernier avec le comité interministériel de la sécurité routière. L’objectif final, annoncé par le Président, est de passer sous la barre des 3000 morts. Pour parvenir à ce résultat ambitieux, le locataire de la place Beauvau a annoncé l’interdiction des avertisseurs de radars « non conformes ».  La mise en conformité consiste à transformer ces petits boîtiers magiques en «assistants d'aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses ». Ces zones dangereuses seront implantées dans des cartographies vérifiées par le ministère. En clair, ces derniers sont rendus légaux du moment qu’ils n’indiquent plus l'emplacement des contrôles de vitesse. Cette mesure concerne 6 millions d’automobilistes et s’accompagne de très lourdes sanctions. Une amende de 1500 € assortie d’un retrait de 6 points. Les grands fabricants ont d’ores et déjà mis à jours leurs logiciels. Pour ceux qui nécessitent une mise à jour via le PC, les agents de police et de gendarmerie feront « preuve de discernement » et laisseront aux possesseurs une période de tolérance.


Radars :  630 millions d'euros de recettes en 2011


C’est le sourire aux lèvres que le Ministre de l’intérieur à abordé la mise en place de 400 radars supplémentaires en 2012. Dont une partie sera implantée à bord de véhicules banalisés et roulants. Appelés « radars mobiles-mobiles » par les autorités, ces engins seront capables de contrôler la vitesse des automobilistes dans le flux de circulation. Un business qui a généré près de 630 millions d’euros de recettes l’an dernier. « Ces produits financiers profitent à la maintenance, aux collectivités territoriales et aux infrastructures de transports », dixit M. Guéant. Pour achever, la partie dédiée à la vitesse, le gouvernement a indiqué s’être rapproché des collectivités et des services d’ordres pour « mettre en cohérence » (relever ou abaisser) certaines limitations de vitesses dans les zones où ces dernières sont jugées inadaptées.

Alcool : Ethylotest obligatoire

La lutte contre l’alcool au volant, première cause de mortalité, se renforce par la présence, dès le 31 mars prochain, d’un éthylotest à bord de son véhicule. Les établissements de nuit, bar et discothèques auront également pour obligation de s’équiper d’éthylotest.

Téléphone : 135 €

L’usage du téléphone « tenu en main par le conducteur » sera également désormais sanctionné plus sévèrement : 135 euros au lieu de 35 euros et un retrait de 3 points au permis au lieu de deux. Idem pour l’utilisation d’un écran pour voir un film ou jouer à un jeu vidéo, qui sera passible de 1 500 euros d’amende et d’un retrait de 3 points.

2 roues : brassard jaune

Le gouvernement n’oublie pas les deux roues et indique que les conducteurs de plus de 125 cm3 seront invités dès le 31 mars prochain à porter un brassard rétro-réfléchissant et à fixer sur leur monture une plaque d’immatriculation plus lisible (18 cm x 20 cm). Des mesures calquées sur le voisin allemand.


A 6 mois des présidentielles, le gouvernement durcit le ton en matière de répression. Si l'objectif final est noble, les mesures employées ne vont certainement pas plaire aux automobilistes, qui représentent potentiellement, 40 millions de voix.