Sergio Marchionne, patron de Fiat mais aussi président de l'ACEA (association des constructeurs européens d'automobiles) s'est une nouvelle fois manifesté sur le thème de la crise automobile européenne. L'italien a s'interroge notamment sur la suite donnée aux évènements en France : « Si le gouvernement français venait à aider un constructeur en particulier et pas nous ou un autre, cela contreviendrait aux traités européens. Il vaut mieux laisser cela à la Commission européenne, qui a la responsabilité du marché unique. Si elle n'intervient pas maintenant, elle violera ses obligations envers le marché unique. »

Après s'être réconcilié avec le patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, pour la discorde sur le fait que Volkswagen pratiquait des tarifs trop agressifs qui plombait les ventes des autres, Sergio Marchionne profite du Mondial de Paris pour affirmer qu'une gestion plus « européenne » de la crise serait bénéfique. Le directeur du groupe Fiat estime que l'Union européenne doit agir et favoriser une « baisse des capacités » dans toute l'Europe. Enfin, il demande à ce que l'accord de libre échange avec la Corée du Sud soit bien étudié avant d'être signé, en rajoutant que les importations d'autos coréennes avaient fortement augmenté en Europe tandis que, dans le sens inverse, le chiffre était en baisse constante.