Jugez-en. On en est à présent à 100.000 salariés chauffés à blanc qui échafaudent des plans de grèves coordonnées. Une première au pays du matin calme qui pourrait se réveiller avec la gueule de bois. En cause, la relation très imbriquée du salaire mensuel et de la performance au quotidien. Un débat qui nous dit quelque chose par ici. En tout cas, chez Hyundai, Kia et Samsung, soit Renault, l'ambiance est tendue. Le 14 août, 70 % des 47 000 syndiqués de Huyndai ont voté la grève, rejoint par les 30 000 syndiqués de Kia. Le 22 août, une grève de 4 heures a été organisée chez Hyundai et Kia. De leur côté, les ouvriers de Samsung Motors ont refusé le 29 août un plan de la direction qui les a bien déçus.
La réponse des constructeurs est comme un écho déjà entendu : le recours au travail temporaire et la délocalisation, notamment en Chine. Hyundai y produit déjà plus de 40% de ses autos et, à terme, c'est pas moins du million de voitures produites qui est visé. La Corée du Sud a jusque là connu le succès qui l'a amené à être dans le peloton de tête des producteurs automobiles. Mais au vu des actuelles aspirations revendiquées par ses salariés, on finit par se convaincre qu'à chaque fin d'un cycle ayant structuré un modèle social, celui-ci finit par réclamer son dû. Une évolution décidément universelle.
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