C'est l'épée de Damoclès qui est en suspend au-dessus de la tête d'un gouvernement déjà posée sur le billot à d'autres occasions. Le mouvement contre l'Ecotaxe n'a pas, pour l'instant, entraîné une paralysie du trafic routier national. Et pour cause, puisque les principaux concernés par la mesure, les routiers, sont restés l'arme au pied. Mais les choses bougent sous l'impulsion d'une centrale syndicale, l'OTRE. Ce week-end, préparez-vous à des perturbations.
L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) a ainsi annoncé jeudi vouloir mobiliser au moins 1.500 camions, qui formeront des cortèges dans 16 régions, lors de sa journée de protestation contre l'écotaxe prévue samedi. Une mobilisation conséquente qui pourrait être portée à 2 000 véhicules qui se rassembleront en cortèges pour ralentir le trafic routier.
Les mouvements les plus importants sont attendus en Ile-de-France, où les routiers se rassembleront à Rungis dans le Val-de-Marne, et en Aquitaine sur les RN10 et A63. Dans la plupart des 16 régions, il est prévu que les camions convergent vers un portique Ecomouv'. En Lorraine, la manifestation des routiers se rendra à Metz, au siège de la société chargée de récolter l'écotaxe.
Les organisateurs assurent ne vouloir détruire aucune borne Ecotaxe ni paralyser le trafic. Une voie dédiée sera ouverte pour les usagers qui ne circulent pas avec des camions. Du coup, on sent plus la volonté d'un coup de semonce que celle d'une déclaration de guerre. D'ailleurs, au sein de la profession, la démarche divise. D'autres fédérations du secteur estiment ainsi qu'il est trop tôt pour manifester, dont les puissantes FNTR et Unostra..
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