Les 24 Heures 2001 ont eu lieu les 16 et 17 juin, marquant la victoire d’Audi pour la seconde année consécutive. Cette année, pas de voiture décorée par un artiste. Pourtant, depuis le milieu des années soixante-dix, une certaine tradition s’était instaurée, ravivée ces dernières années.
Les artistes viennent sur Le Mans par tradition
À chaque fois, un homme à la base de ces initiatives, maître Poulain, le célèbre commissaire-priseur de l’étude parisienne Poulain-Lefur qui organise la majeure partie des ventes aux enchères les plus courues de France.
L’aventure a commencé en 1975, avec une sculpture mobile et multicolore fendant la nuit dans le bruit et la fureur. Faisceau de comète bleue, rouge et jaune. Il s’agit de la BMW 3.0 CSL, pilotée par Sam Posey, Jean Guichet et Hervé Poulain. Au bout de neuf heures de course, la voiture décorée par Alexandre Calder abandonne, transmission cassée.
Warhol, Calder, Stella et Lichtenstein à contribution
D’autres BMW seront transfigurées par le génie d’artistes, dont deux autres 3.0 CSL par Frank Stella (1976) et Roy Lichtenstein (1977). C’est au tour d’une BMW M1, en 1979. Cette fois, c’est Andy Warhol, le pape de la pop-culture, qui officie. Après une interruption d’une quinzaine d’années, maître Poulain revient à la charge, en même temps que le GT retrouve ses lettres de noblesse au Mans.
En 1994, c’est une Venturi 600 LM qui passe aux mains d’Arman. En 1996, César projette l’image d’une compression, réalisée quatorze ans plus tôt pour Hervé Poulain sur une McLaren F1. À la base de cette compression, des coupes gagnées par le commissaire-priseur lors de courses auxquelles il a participé. Wolinski, le dessinateur, se prêta aussi à cet exercice en 1998, sur une Porsche 911 GT2. On peut regretter que des plasticiens plus contemporains que ceux précédemment cités ne soient, semble-t-il, pas inspirés par des courses d’endurance comme les 24 Heures du Mans.
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